Aide-toi et le ciel t’aidera !
La Cour suprême a mis un terme, définitif à la guérilla judiciaire que voulaient entretenir les avocats ainsi que les amis politiques de M. Karim Wade. Il fallait s’y attendre, bien sûr, tant tout était clair dans cette affaire, limpide de la limpidité du Crystal lui-même.
Karim Meissa Wade était, non pas ‘’Epsilon’’ mais quand même un Sénégalais lambda jusqu’en avril de l’an 2000. Encore qu’il fût binational et expatrié. Or, entre 2000 et 2012, il est revenu au pays et a été appelé, par son président de père, à occuper des fonctions, de plus en plus importantes, dans des hautes sphères de l’Etat et, en fin de compte, lui pour qui un billet d’avion Londres-Dakar A/R avait été payé par Idrissa Seck, était devenu en 2012, fabuleusement, scandaleusement riche. Etait-ce de façon licite que cela (le fait d’être devenu comme Crésus) était arrivé et en un laps de temps si court ? C’était là le sens de la mise en demeure officielle qui a été servie à Karim Wade par l’autorité légale préposée à cet effet : à savoir la Cour de répression de l’Enrichissement illicite.
On connaît la suite de l’histoire ; six ans en prison et la confiscation de tous ses biens pour K.M.W ! Pour certains esprits, ce n’était pas cher payé vu l’énormité des sommes évoquées et le délabrement tant moral qu’économique et politique dans lequel tout le pays s’est trouvé plongé. Nombreux sont les citoyens qui ne sont pas des ‘’ultras’’, qui ne se seraient même pas satisfaits d’une peine à perpétuité, mais la Justice, ce n’est pas la terreur, la Terreur d’Etat comme système politique ainsi que l’Histoire nous a montré quelques sanglants et sinistres exemples. Nemesis était chez les anciens la Déesse de la Vengeance, Dieu nous préserve de devoir aujourd’hui lui rendre, à nouveau, un culte. Elle existe en politique, cela et vrai, mais en aucun cas, elle ne peut être une politique elle-même !
Ce que je ne comprends pas et n’arriverai certes jamais à comprendre, c’est l’attitude qu’ont eue et qu’ont encore certaines personnes à propos de cette affaire. Pas plus tard que vendredi, étant à bord d’un taxi, j’entendais Oumar Sarr à la radio, s’échiner à vouloir expliquer sa position et celle de ses amis à propos de cette ‘’affaire Karim Wade’’ donc. A la limite puis-je comprendre la position d’Abdoulaye Wade car il est son père et il en va de l’amour paternel comme de tous les autres : ils ont des raisons que la raison ne peut absolument pas connaître. Mais des gens comme Oumar Sarr et autres ? Qu’ils compatissent à la douleur éprouvée par leur Secrétaire général, rien de plus normal ; mais ensuite ? Et la politique dans tout cela ? Et la Cité qu’il convient de gouverner ? Les populations qu’il s’agit de représenter ? Leurs problèmes qu’il faut appréhender et trouver les moyens de gérer et de résoudre ? Rien, tout cela doit passer après l’affaire Karim, c’est-à-dire le règlement d’un simple problème de droit commun !
Ces gens, n’auraient-ils pas eux-mêmes des pères, des mères ou encore des enfants pour devoir abdiquer ainsi toutes obligations et responsabilités afin de s’asservir aussi complètement à autrui aux seules fins de lui sauver son fils justement poursuivi et condamné ? Passe encore, pour les avocats qui sont passés pour et dont c’est l’honneur même, mais que des hommes politiques, membres d’un parti éminent et qui fut au pouvoir 12 années durant, ne se trouvent un destin et de fonction que de servir de carpette ou de descente de lit pour seulement complaire à père aveuglé par un trop-plein d’amour paternel, cela dépasse largement tout entendement.
Le Pds, dans l’histoire de ce pays, c’était quand même autre chose que ce concours de pleureuses, à propos du cas de Karim Meïssa Wade. Le père, quoique que j’en ai pensé ou ait pu écrire sur lui, était tout sauf un invertébré quelconque ! Je veux dire qu’il pouvait bien être un cobra royal ou un boa constrictor mais jamais un ver de terre ! Pour complaire à autrui, on ne l’a jamais vu abdiquer ce qui faisait de lui ce qu’il était vraiment. S’il savait ruser, c’était comme le roseau face à la tempête : il pliait certes mais il ne rompait pas. Si c’est par solidarité avec lui que tant de bruit est fait autour de l’affaire de son fils, c’est un marché de dupes !
Car c’est celui qui existe entre le cheval et le cavalier ou encore et plus prosaïquement entre l’âne et l’ânier, je veux dire le Laobé ! Wade, pourtant, leur en a montré et à chaque occasion, qu’entre son fils et n’importe lequel de ses amis, assistants ou collaborateurs, il choisirait invariablement son fils. Quitte même à devoir y perdre le pouvoir et ce qui, finalement, lui arrivera ! Mais il ne l’aura pas perdu tout seul le pouvoir, tous les Oumar Sarr et compagnie l’auront perdu aussi avec lui.
Et, à qui en veulent-ils maintenant ? Non pas à Wade qui les a tous sacrifiés sur l’autel des ambitions qu’il nourrissait en faveur de son propre fils mais à Macky Sall qui n’avait pourtant fait que les précéder sur ce même autel. Mais, où ils se couchent, lui s’était relevé, avait redressé la tête et dit : « Non », fermement Non ! Les Sénégalais ont reconnu l’
AZAK