Publié le 31 Jul 2019 - 20:30
LE MINISTRE DE LA JUSTICE SUR L’AFFAIRE ADAMA GAYE

‘’Je ne laisserai personne insulter le président de la République’’

 

Le journaliste Adama Gaye a été arrêté sur ordre du ministre de la Justice. Le garde des Sceaux,  Me Malick Sall, l’a fait savoir hier. Il assume avoir activé le parquet, dans cette affaire, et affirme qu’il ne permettra plus quiconque d’insulter les institutions de la République.

 

‘’Je suis le ministre de la Justice. C’est à moi qu’on a confié les institutions de la République. Le garde des Sceaux que je suis ne peut pas personnellement voir un individu, dans ses écrits et déclarations, passer son temps à insulter celui qui incarne l’institution la plus sérieuse de notre République, le président de la République’’.

La précision ou plutôt la menace vaut son pesant d’or. Les insultes en direction des institutions de la République ne passeront pas, avec Me Malick Sall.  C’est pourquoi le ministre de la Justice assume entièrement sa part de responsabilité dans l’arrestation du journaliste-consultant Adama Gaye, puisqu’il confie avoir activé le parquet. ‘’Dans cette affaire Adama Gaye, j’assume ma totale responsabilité’’, a assené le ministre de la Justice, hier, en marge de la cérémonie officielle de la rencontre organisée par la Cour suprême sur les thèmes ‘’Responsabilités pénales des personnes morales’’ et ‘’Juge pénal et action civile’’.

Poursuivant, il ajoute : ‘’J’assume totalement ma responsabilité, puisque le parquet est saisi et une information judiciaire est ouverte.’’

D’ailleurs, le ministre a laissé entendre qu’il n’a fait que mettre à exécution ses menaces proférées il y a quelques semaines. ‘’Lorsque des individus avaient insulté des autorités religieuses de Touba et de Tivaouane, ça avait choqué et nous avions sorti un communiqué pour rassurer la communauté et leur dire que les auteurs seront traqués. Nous avions également dit que la justice n’autorisera plus quiconque, quel que soit son statut, de fouler aux pieds, par ses paroles ou écrits, le manteau de la République, les institutions. Car les institutions faibles, banalisées ouvrent la voie à la déstabilisation’’, rappelle Me Malick Sall.

Revenant sur l’objet de la rencontre, le garde des Sceaux soutient qu’elle est organisée ‘’pour que les Sénégalais soient en sécurité avec leur justice et que les investisseurs sachent qu’ils sont dans un Etat de droit’’. ‘’Elle permet aux juges qui sont dans les juridictions inférieures, de comprendre pourquoi leurs décisions sont cassées. Ils vont pouvoir discuter avec les juges suprêmes, les professeurs en droit, pour faire en sorte qu’ils soient beaucoup plus vigilants, pour éviter la cassation. Les avocats aussi apprendront comment saisir la Cour suprême pour que leurs recours ne fassent plus (l’objet) de rejet’’, explique-t-il.

FATOU SY

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