«Si rien n’est fait, nous allons passer à la vitesse supérieure»
Les syndicalistes de la justice ont bouclé la fin d’année avec un sit-in pour dénoncer leurs conditions de travail. Ils menacent de durcir le ton, si leurs revendications ne sont pas prises en compte.
Des brassards rouges en lieu et place de leurs robes noires. Les travailleurs de la justice ont voulu marquer le coup ce 31 décembre, en tenant un sit-in, juste à l’entrée du palais de justice. Massivement mobilisés, greffiers, interprètes, secrétaires, entre autres, ont déserté les salles d’audience et leurs bureaux, à 9 heures précises, pour marquer leur désaccord sur de nombreux points qui intéressent leur secteur. «Nous avons observé un arrêt de travail de deux heures, pour dénoncer l'attitude de la direction de la Solde, des Pensions et des Rentes viagères du Ministère de l’Economie et des Finances, à l'encontre des travailleurs de la justice. Nous sommes restés pendant deux ans sans bénéficier de façon régulière de nos heures supplémentaires dument effectuées, ce qui n’est pas normal», s’est désolé Idrissa Ndiaye, le secrétaire administratif du SYTJUST.
Pour ses collègues et lui, il est temps que leur situation soit revue à la normale. «Nous restons jusqu'à deux heures du matin dans les salles d'audience avec les magistrats pour dire le droit et participer à l'œuvre de la justice. Au lieu de fêter la journée, nous avons décidé d’élever la voix et si rien n’est fait, nous allons passer à la vitesse supérieure. Ce plan d’action n’est qu’une phase d’alerte», a-t-il averti.
Et cette doléance n’est pas la seule, selon le porte-parole du jour. «L'autre grief est la non-application du décret 2012 sur l'indemnité de logement. Il y a des collègues greffiers intérimaires qui ont droit à ces indemnités de logement, conformément aux textes et à qui jusqu'à présent, le directeur de la solde refuse de payer cette solde, alors qu’ils sont en train de payer les autres fonctionnaires. Le ministère des Finances doit veiller au respect des règles de droit et surtout appliquer la légalité», s’est plaint le secrétaire administratif du SYJUST. Qui a souligné qu’ils veulent participer à la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent. Etant donné, selon Idrissa Ndiaye, que «personne n’a intérêt à ce qu’ils aillent en grève».
A noter que l’arrêt de travail observé par les travailleurs de la justice et suivi sur tout le territoire national, a paralysé les audiences qui se tiennent habituellement à partir de 8 heures trente au palais de justice de Dakar. C’est le cas de l’audience des flagrants délits de la salle une qui a débuté aux environs de 12 heures passées.
NDEYE AWA BEYE