Aly Ngouille Ndiaye favorable à la carotte et non au bâton
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Face à une jeunesse de plus en plus adepte de la drogue, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique opte pour plus de sensibilisation et moins de répression.
Malgré les saisies, les arrestations et les longues peines de prison infligées aux dealeurs et consommateurs de drogue, le phénomène ne diminue pas. Hier, au moment de procéder à la deuxième cérémonie d’incinération de drogue de cette année, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a fait un plaidoyer. Aly Ngouille Ndiaye considère que l’heure n’est plus uniquement à la répression. Il insiste sur la sensibilisation. ‘’C’est un travail, dit-il, qu’il faut faire et qui est plus important que l’oppression. Il faut sensibiliser la jeunesse qui est la première cible. Il faudra qu’elle comprenne les conséquences néfastes sur son avenir. C’est à leur niveau qu’il faudra faire ce travail. Et si c’est réussi, nous n’aurons pas beaucoup de fumeurs, encore moins de vendeurs. Il faut aller dans le sens de sensibiliser les leaders d’opinion, les religieux, car chacun a sa place dans cette sensibilisation. Ce n’est pas uniquement une affaire de police, mais qui concerne toute la société et toutes les familles’’.
Le ministre de souligner que bien d’efforts ont été fournis dans le sens de la lutte contre la drogue. Tous les jours, les brigades de gendarmerie et les postes de police procèdent à beaucoup de saisies. ‘’La saisie étant la dernière étape, cela veut dire que tout un circuit a été fait à travers le renseignement, l’arrestation et la poursuite judiciaire. Aujourd’hui, c’est 4,5 tonnes de cannabis et 300 g de drogue dure que nous incinérons. Mais c’est une lutte qu’il faut continuer, car nous sommes tous conscients des effets néfastes que cela fait sur l’être humain et la jeunesse’’, déclare Aly Ngouille Ndiaye. Hier, dans le détail, 4 538,098 kg de chanvre indien, 77,3 g de cocaïne, 83 g d’héroïne et 87,8g de haschich ont été brûlés.
‘’Ce sera la dernière fois que nous allons…’’
Jusqu’ici, les cérémonies d’incinération se déroulaient aux Mamelles. Le ministre de l’Intérieur invite à revoir la formule, car, dit-il, elle se déroule dans un environnement qui est habité et la fumée incommode le voisinage. Ainsi, il est d’avis qu’on réfléchisse à d’autres solutions pour incinérer la drogue. ‘’Il y a des fours qui peuvent le faire avec des kits. A défaut, pourquoi ne pas utiliser des incinérateurs. Je pense que ce sera la dernière fois que nous allons le faire dans cette zone’’, a déclaré le ministre.
A signaler qu’en 2016, 7,007 tonnes de drogue avaient été incinérées.
CHEIKH THIAM