Abou Lô promet ''zéro risque'' d'injustice
Hôte hier du quotidien d’EnQuête, le ministre en charge de la Communication, Abou Lô a rassuré quant à la gestion future de l’aide à la presse.
Ce sera dorénavant ''zéro risque'' d'injustice dans la répartition de l'aide à la presse, a assuré le ministre en charge de la Communication, Abou Lô, hôte hier du journal EnQuête. Il rassurait ainsi la rédaction du quotidien du Point E dont le directeur de publication, Mahmoudou Wane a évoqué les ''frustrations'' vécues à ce propos lors de la dernière dotation sous le régime d'Abdoulaye Wade et la gestion du ministre Moustapha Guirassy. ''Lors du dernier partage de l’aide à la presse, EnQuête a été écartée de manière injuste. On ne peut pas comprendre que des journaux nés après nous ou qui emploie un personnel minime par rapport à nous puissent avoir 14 ou 10 millions francs CFA, là où nous n’avons rien reçu'', a dit M. Wane. Il a précisé qu'il le dénonce juste pour la violation du principe d'équité, tout en relevant que l'ex-régime n'appréciait pas la ligne éditoriale du journal.
''Je peux vous assurer, en tout cas sous ma direction, que ce risque sera à zéro'', a déclaré le ministre, accompagné de son staff dont le directeur de cabinet, Souleymane Demba Sy, le directeur de la communication, Atoumane Diaw, et ses conseillers techniques Farba Alassane Sy, Aïssatou Mbène Kane, Bouna Manel Fall. Abou Lô a promis un ''diagnostic sans complaisance'' de la gestion de l'aide à la presse, une retouche des critères en vue d'une répartition dans la ''justice et l'équité''.
Venu en visite de travail, M. Lô s'est présenté comme un ''partenaire, voire un collaborateur'', en tant que ministre de tutelle. ''Je vous considère comme un journal sérieux et aimé des Sénégalais, notamment de l’extérieur. J’en sais quelque chose, puisque je vivais hors du pays (en Allemagne, NDLR). Vous avez décidé de faire de l’investigation, cela demande abnégation et courage'', a poursuivi Abou Lô. Il a souligné aussi que ''cela suscite une méfiance du gouvernement et des décideurs'', ajoutant que cette attitude entre dans ''l’ordre normal des choses''.
BIGUÉ BOB