“Il y a un désordre dans le recrutement des enseignants“
Désormais, les centres régionaux de formation de personnels de l’éducation s’occuperont du recrutement des enseignants. Cela pour y mettre de l’ordre.
“Il y a un désordre dans le recrutement des enseignants tel que personne n’est responsable''. C'est le constat fait par le Secrétaire général du ministère de l'éducation nationale, Makhafa Touré, qui appelle à une meilleure organisation du système de recrutement et de formation des enseignants.
À l’occasion de la journée de partage sur l’évaluation des Centres régionaux de formation de personnels de l'éducation (CRFPE), hier au CNRE (Centre nationale des ressources éducationnelles), Makhafa Touré estime que ces centres vont permettre “d’améliorer la qualité et la gestion du personnel“, mais aussi “de responsabiliser les régions“ afin de mettre de l'ordre dans le recrutement des enseignants.
Ces centres vont constituer une alternative pour assurer aux acteurs du système éducatif une formation de qualité. Ils vont prendre en charge le besoin en matière de formation et de recrutement du personnel enseignant, afin de rendre le système plus performant. “Le manque de formation pose un problème d’éthique et de déontologie. Il est important d’assurer une formation de qualité à tous les acteurs“, explique-t-il.
Un engagement de rester pour les enseignants
Implantés dans toutes les régions du pays, les CRFPE reçoivent des bacheliers qui subissent une formation d’un an, pour les enseignants du préscolaire et du scolaire et de deux ans pour les professeurs de collège. “Les élèves, non seulement reçoivent une bonne formation mais aussi ils sortent avec un diplôme professionnelle et peuvent intégrer directement la fonction publique“, informe, le directeur de la formation et de la communication au ministère de l’éducation nationale, Abdoulaye Diatta. “Le recrutement sera organisé au niveau local, la formation au niveau local. Désormais, c’est l’IA (inspection d’académie) qui va exprimer son besoin en matière de personnel et s’occupera de la formation“, ajoute-t-il.
Pour éviter les affectations et les mutations arbitraires, les enseignants qui sortent de ces centres signent des engagements à rester dans la région pendant 5 ans et à rester 10 ans comme enseignants. Après un an de fonctionnement, ces centres rencontrent des difficultés liées au paiement des bourses des élèves enseignants et à leur prise en charge.
ALIOU NGAMBY NDIAYE