Publié le 6 Feb 2020 - 20:40
MALADIES D’ORIGINE ALIMENTAIRE

La FAO invite le Sénégal à mieux contrôler l’état sanitaire des aliments

 

Les autorités compétentes en matière de sécurité sanitaire des aliments du Sénégal et du Burkina Faso bénéficient, depuis avant-hier, d’une formation en renforcement de capacités. Ces dernières seront outillées pour faire face aux urgences et pour mettre en place une stratégie de coordination pour mutualiser les efforts des services concernés.

 

En Afrique, plus de 91 millions de personnes sont malades, du fait d’aliments impropres à la consommation. Ce qui entraine 137 000 décès (dont 125 000 enfants) soit le tiers de la mortalité mondiale due aux maladies d’origine alimentaire. Au Sénégal, la récurrence de ces maladies se trouve accentuée par de nombreux facteurs, parmi lesquels la prolifération des aliments vendus sur la voie publique, les changements dans les modes de préparation et de transformation, sans oublier la mondialisation des échanges.

Ainsi, dans le but de mieux répondre aux urgences de sécurité sanitaire des aliments, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé, hier, un atelier sous-régional en vue de renforcer les capacités des décideurs quant à l’analyse des risques. L’accent, pendant ces quatre jours, sera mis sur le profilage et la priorisation des risques.

‘’L’Afrique est le continent le plus touché avec l’Asie du Sud-Est, et le commerce international a accentué les risques de maladies d’origine alimentaire, puisque des aliments contaminés dans une zone donnée peuvent avoir des conséquences dans une autre région. Il est donc nécessaire de mettre en place des mécanismes de surveillance de ces aliments. L’objectif de cet atelier est d’amener les autorités compétentes à prendre des mesures idoines basées sur les avis des experts scientifiques’’, renseigne Mame Diarra Fall, la coordonnatrice du projet Amélioration de la surveillance intégrée et de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments.

Pour réussir la coordination entre les différents services intervenants dans la problématique et mutualiser les efforts, l’atelier connait la participation des ministères de la Santé, du Commerce, de l’Elevage, de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement, ainsi que le service d’hygiène et les associations de consommateurs.

‘’Ce n’est pas normal que le PNURSSA soit rangé dans les tiroirs’’

Par ailleurs, la FAO vise également l’opérationnalisation du Plan national de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments (PNRUSSA). Le document, élaboré en 2017 et validé le 28 février 2019 par le Haut conseil national de sécurité sanitaire mondiale, peine à être mis en œuvre. ‘’Ce n’est pas normal qu’un document national de référence, premier plan de réponse au niveau africain, soit rangé dans les tiroirs. Concrètement, sa mise en œuvre passe tout d’abord par la surveillance de l’utilisation des pesticides qu’on retrouve dans les fruits et légumes. Vient, ensuite, la mise à disposition des données recueillies aux services de contrôle. Enfin, il va falloir parler aux gens, faire la sensibilisation dans les écoles et instituts’’, explique le représentant de la FAO Ibrahima Faye. En outre, le Sénégal est invité à former les autorités du Burkina Faso à l’élaboration et à la mise en œuvre du PNRUSSA. Ce plan d’urgence devrait s’étendre aux huit pays de l’UEMOA.

‘’Les toxi-infections d’origine alimentaire peuvent conduire à des situations d’urgence aboutissant souvent à des conséquences alarmantes sur la santé des populations. Il faut renforcer les capacités des autorités compétentes, et le PNRUSSA résulte d’un long processus inclusif basé sur une approche holistique’’, poursuit-il. 

Du côté du ministère de la Santé, on se dit prêt à mettre en œuvre les recommandations issues de l’atelier, surtout que le département fait face à un manque de réparation des interventions. ‘’La bonne alimentation est le premier remède. Celui qui se nourrit bien et vit dans un environnement sain, a de fortes chances de vivre longtemps’’, lance le représentant du ministre Abdoulaye Diouf Sarr.

EMMANUELLA MARAME FAYE

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