Mansour Faye

Après la remise en liberté sous contrôle judiciaire de l’ancien ministre Mansour Faye, son avocat, Me El Hadj Diouf, est monté au créneau ce jeudi pour apporter des précisions sur la situation de son client, poursuivi dans une affaire présumée de surfacturation portant sur une commande de riz estimée à plus de 2,7 milliards de FCFA. « Mansour Faye, maire de Saint-Louis, n’a commis aucune infraction.
On lui reproche d’avoir procédé à des surfacturations, ce qui est totalement faux. Madame la ministre Aminata Assome Diatta a démontré que les prix fixés pour l’attribution des marchés de riz correspondaient aux tarifs en vigueur.
Aujourd’hui, tout cela a été battu en brèche. La commission d’instruction de la Haute Cour de justice n’avait donc d’autre choix que de laisser Mansour Faye partir », a déclaré l’avocat sur les ondes de la RFM. Pour Me Diouf, cette décision illustre la faiblesse des accusations. « Nous nous acheminons vers un non-lieu. Nous allons introduire une requête en ce sens pour que la Cour statue », a-t-il ajouté. L’avocat assure par ailleurs que son client retrouve désormais toute sa liberté de mouvement. « Il peut voyager et aller où il veut. Il est blanc comme neige », a-t-il conclu. L’ancien ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Mansour Faye, a été libéré sous contrôle judiciaire.
Il avait été placé sous mandat de dépôt et était visé par de multiples chefs d’accusation : association de malfaiteurs, concussion, corruption, prise illégale d’intérêts, faux et usage de faux en écritures privées de commerce ou de banque, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et complicité de ces infractions. Les poursuites portaient sur de présumées « infractions financières » liées à sa gestion des fonds du Programme de résilience économique et sociale (PRES) alloués à son ministère dans le cadre du Fonds Force Covid-19, pour un montant de 2,7 milliards de francs CFA.