La Russie et le Sénégal se donnent la main pour l’amour de la danse
C’est dans le cadre d’un échange culturel entre l’Association Rock’n’Roll Sacré-Cœur du Sénégal et une association russe que se tient, depuis le début du mois, une masterclass de danse au Grand Théâtre de Dakar.
Portée par le chorégraphe russe Alexey Golev, une masterclass de rock’n’roll se tient, depuis le 06 décembre dernier, au Grand Théâtre de Dakar. Le lendemain, au Centre culturel Blaise Senghor, une matinée de restitution a eu lieu, au cours de laquelle les 24 couples stagiaires formés ont pu s'exprimer dans le cadre d’un ballet. Ils étaient accompagnés d’instruments traditionnels. En outre, on a pu assister à la prestation d’un couple russe champion du monde de rock acrobatique, venu prêter main-forte à leurs homologues sénégalais de Dakar Sacré-Cœur.
A l’origine, l’idée de cette collaboration est née d’un séjour passé par la danseuse sénégalaise Khady Badji, en Russie. ‘’C’est dans le cadre d’un partenariat qu’on a jugé de faire venir un formateur ici, après le séjour de 12 jours d’une danseuse professionnelle sénégalaise en Russie, pour les besoins d’une formation. Nous posons ici la 1ère pierre d’une série d’échanges que l’on espère pérenne, entre nous et ce grand pays de la danse’’, a expliqué Malal Ndiaye, le président de la Fédération Nationale des Ballets et Danses Fondamentales du Sénégal.
Créer des liens autour d’une passion commune mais, surtout outiller nos danseurs, telle était la vocation première de cette masterclass. Pour son maestro, le chorégraphe Alexey Golev, il s’est agi surtout de ‘’donner un retour’’ au continent africain qui, personnellement, est un des piliers de son esthétique de danseur. ‘’Mon père était professeur à l’Université russe de l'Amitié des Peuples Patrice Lumumba.
Donc, j’ai grandi en contact avec des étudiants d’Afrique qui m’ont énormément appris, surtout lorsqu’il s’agissait de danse. Venir aujourd’hui au Sénégal, pour moi, c’est un peu une façon de leur rendre hommage. J’essaye, via le Rock’n’Roll, de redonner un peu de ce qui m’a été offert.’’, a témoigné ce dernier.
Sophiane Bengeloun