Le village de pointe Sarène dans l’émoi
La journée d’hier a été tragique pour le village de pointe Sarène situé dans le département de Mbour. Deux individus y ont perdu la vie, l’un dans des conditions violentes.
Les habitants du paisible village de Pointe Sarène ont vécu une journée macabre hier. Deux morts ont été enregistrées dans la bourgade peuplée de pêcheurs. Tôt le matin, des habitants en partance pour le marché hebdomadaire de Nguéniane ont découvert un cadavre au bord de la route départementale. En effet, ayant aperçu des traces de sang sur la chaussée, les passagers du car ont insisté auprès du chauffeur pour s’enquérir de la situation. C’est ainsi qu’ils ont trouvé le corps sans vie d’un individu sauvagement agressé.
«Dès que nous sommes descendus de la voiture, j’ai aperçu des sandales sur la route, puis des traces de sang frais, témoignant que le crime avait été commis un peu plus tôt. C’est là que j’ai vu un jeune homme étendu, en slip. Avec un sous-vêtement, on avait attaché sa main. Peut-être pour le traîner. Il avait deux blessures béantes : au cou et au niveau de l’œil», déclare un témoin. Plus tard, des bergers qui faisaient paître leur bétail ont témoigné avoir entendu des cris vers 5h du matin. Mais, du fait de l’obscurité, ils n’avaient pu déterminer la provenance des cris, ni intervenir.
C’est le chef de village de Pointe Sarène, Michel Sarr, qui a informé le préfet du département William Manel. Ce dernier a fait le déplacement avec les sapeurs-pompiers pour récupérer le corps sans vie de la victime. Pour déterminer s’il s’agit d’un règlement de comptes ou d’une agression, les pandores ont ouvert une enquête.
Dans l’après-midi, vers 17h, Edouard Ndong un pêcheur du quartier Mbine Koly s’est noyé en mer au large du village de pointe Sarène. Il était parti en mer avec ses collègues. Mais, le trentenaire, féru de lutte qu’il pratiquait à ses heures perdues, y a laissé sa vie. Ses camarades après avoir repêché son corps, l’ont remis aux sapeurs-pompiers qui l’ont acheminé à l’hôpital, avant de le remettre à la famille éplorée.
André BAKHOUM (MBOUR)