Militaires libérés
Un ancien militaire a été tué à Ngor, lors des émeutes opposant la gendarmerie aux populations locales. Dénonçant une diabolisation, l'Association des militaires libérés du Sénégal (AMLDS) déplore ce meurtre et demande que justice soit faite. ''Tantôt, on accuse des militaires libérés d’être des bandits, tantôt, on les considère comme des bras armés de partis politiques'', constate, avec regret, Cheikh Konaté, Président de l’AMLDS. Avant d’ajouter que l'engagement de la justice sénégalaise à mettre de la lumière sur ce meurtre est salutaire.
‘’Nous voulons que justice soit faite'', a-t-il dit lors d'une journée d'échange et d'information dont l'un des objectifs est de réactiver la chaleur humaine qui devrait régner entre ''frères d’armes''. Continuant d'évoquer la situation des militaires libérés, il a surtout sollicité un accompagnement. ''Il faut reconnaître les efforts du Sénégal. Parce que, depuis un certain temps, énormément de possibilités ont été offertes aux militaires libérés, notamment en termes de formation. Cependant, des militaires ont été formés dans différentes régions (Thiès, Fatick, Saint-Louis) depuis bientôt un an.
Il est important qu’après formation, qu’il y ait ce qu’on appelle des mesures d’accompagnement, à savoir les financements'', demande Cheikh Konaté. ‘’Les militaires libérés n’ont jamais cessé de répondre positivement à l’appel de l’État du Sénégal. Ça mérite d’être sanctionné positivement. Le président Macky Sall avait invité les populations à retourner à la terre. Au-delà d’avoir l’ambition de s'activer à la terre, il y a des mesures d’accompagnement qui doivent être prises. Aujourd'hui, l'engagement de la coordination de Saint-Louis dans le maraîchage, l'élevage, entre autres, mériterait un accompagnement qui pourrait traduire cette volonté de réinsertion et de reconversion de ces militaires libérés'', insiste-t-il.