Bibson et Cie chantent les ''maux'' de Wade
Daddy Bibson et ses amis rappeurs ne font pas dans la dentelle. Ils clashent rudement Wade et son régime dans une nouvelle compilation lancée samedi lors d'une conférence de presse dans les locaux de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur. Tout un symbole, comme les titres de l'opus en donnent le ton : ''Non à la candidature de Wade'' ; ''Libérez Barthélémy Dias''.
Selon son producteur, la compilation de 14 titres flétrissant la gestion du président Abdoulaye Wade, est l’œuvre de jeunes rappeurs venus de divers horizons tels que Pikine, Rufisque, Thiès. A ce propos, le rappeur Maxi Crazy a déclaré que le mouvement Hip hop, qui a combattu avec Me Wade en 2000, est un mouvement convaincu de sa prise de position et qui combat un système. Outre le bilan du Parti démocratique sénégalais (PDS) au pouvoir jugé négatif, les rappeurs dénoncent également les violences au Sénégal et la dilapidations des deniers publiques par le régime en place.
Malick Noël Seck : ''Wade est un criminel''
Présent à la rencontre, le leader de la Convergence des jeunesses socialistes, Malick Noël Seck en a rajouté une couche dans la critique contre le pouvoir actuel. ''Wade est un criminel et ceux qui le soutiennent sont des criminels'', a jeté M. Seck. Gracié par le chef de l’État, il y a quelques jours, après avoir été condamné pour ''menaces de mort et outrage'' à l'endroit des membres du Conseil constitutionnel quand il leur a envoyé une lettre de rappel de leur mission, Malick Noël Seck s'est dit persuadé que les cinq (5) ''sages'' valideront la candidature contestée de Wade à un troisième mandat.
''Il faut se tenir prêt le jour de la validation (NDRL, ce 27 janvier) ; le mot d’ordre sera donné par le conseil lui-même'', a laissé entendre M. Seck. Il a en outre qualifié d’''insulte'' l’incarcération du maire Barthélémy Dias à la suite de l'attaque du siège de sa municipalité, le 22 décembre dernier.
Sur la même lancée, Aliou Tall, deuxième adjoint à la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur, a affirmé que le pouvoir n’honore pas sa jeunesse. ''Aujourd’hui, le combat n’est plus politique mais citoyen car il engage tous les Sénégalais'', d'après lui.
Antoine DE PADOU