L’évaluation de la phase test du programme ''Jangandoo'', qui a duré 10 mois en 2012, a révélé d’importantes lacunes dans l’apprentissage des enfants. Principalement dans les domaines de la lecture, du calcul et de la culture générale.

Dans le document rendu public hier à Dakar, il ressort un taux d’échec global de 84,4%. Mais ce taux est de 64% en lecture, 81,4% en calcul, en culture générale seul 1 point a été marqué sur les 17 points nécessaires pour valider l’ensemble des épreuves.

Selon Baba Ousseynou Ly, représentant du ministre de l’Éducation nationale, deux grands défis interpellent le gouvernement du Sénégal : ''l’équité à travers l’éducation inclusive et la qualité des apprentissages pour que tous les enfants sachent lire, écrire et compter, etc''. De quoi pousser le secrétaire général de la Fédération nationale des associations de parents d'élèves (FENAPES), Djim Momar Cissé, à exhorter les enseignants, inspecteurs et le ministère de tutelle à relever le défi, notant que les résultats de cette phase pilote doivent servir d’exemple pour qu’un nouveau type de parents d’élèves soit à l’ordre du jour.

De l'avis du coordonnateur de ''Jangandoo'', Abdou Salam Fall, ''l’extension du champ d’évaluation, ainsi que du medium d’enseignement-apprentissage, garantira une représentativité nationale, régionale des résultats. Et surtout permettra aux acteurs tant nationaux que locaux de s’appuyer sur ces résultats pour relever la qualité des apprentissages''.

Initié par le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES) de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), en partenariat avec la Fondation William et Flora Hewlett, ''Jangandoo'' établit un baromètre indépendant et périodique sur la qualité de l’apprentissage des enfants âgés de 6 à 18 ans. Son programme de 2013 compte évaluer 25 000 enfants dans toute l’étendue du territoire national.

AÏDA DIÈNE

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