Publié le 27 Jun 2019 - 17:43
ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE

‘’Tout vaccin homologué subit des tests rigoureux’’

 

Les vaccins sont nécessaires, car l’hygiène, l’assainissement, la qualité de l’eau et la nutrition ne suffisent pas pour arrêter les maladies infectieuses. Dans un document publié hier, l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) souligne que si les taux suffisants de vaccination ne sont pas maintenus, les maladies évitées par la vaccination reviendront et des maladies devenues rares réapparaîtront rapidement.

 

Beaucoup de pays négligent la vaccination. Ce qui expose souvent les populations à de nombreuses maladies. Si certains sont réticents aux vaccins, c’est à cause de leur qualité. Mais l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) vient de mettre fin au doute. Dans un document publié, hier, il rassure que tout vaccin homologué subit des tests rigoureux, lors de multiples phases d’essais avant homologation. Il est régulièrement réévalué, après la mise sur le marché. Intitulé ‘’vaccination et sécurité du vaccin’’, le rapport indique que les scientifiques surveillent aussi constamment les informations en provenance de diverses sources, pour déceler tout signal d’un événement indésirable susceptible d’être provoqué par un vaccin. La plupart des réactions, sont en général mineures et passagères, comme un bras endolori ou une faible fièvre.

Dans les rares cas de notification d’un événement indésirable sérieux, une enquête est immédiatement lancée. Pour l’Organisation mondiale de la Santé, il est beaucoup plus probable de souffrir gravement d’une maladie à prévention vaccinale que du vaccin. Par exemple, la poliomyélite peut entraîner une paralysie, la rougeole une encéphalite et la cécité et certaines maladies peuvent même provoquer la mort. Selon elle, tout événement grave ou décès dû à un vaccin est un accident de trop. Mais les avantages de la vaccination dépassent de loin les risques et l’on observerait un bien plus grand nombre de cas de maladies et de décès sans les vaccins.

L’organisme explique que les vaccins interagissent avec le système immunitaire pour produire une réaction similaire à celle induite par l’infection naturelle, sans provoquer la maladie ou exposer le sujet vacciné, au risque des complications potentielles. En revanche, le prix à payer pour être immunisé par l’infection naturelle peut se traduire par des troubles cognitifs avec Haemophilus influenzae type b (Hib), des anomalies congénitales avec la rubéole, le cancer du foie avec le virus de l’hépatite B ou la mort avec les complications de la rougeole.

A en croire le document de l’Oms, bien que les maladies à prévention vaccinale soient devenues rares dans de nombreux pays, les agents infectieux responsables continuent à circuler dans certaines régions de la planète. ‘’Dans notre monde fortement interconnecté, ils peuvent franchir les frontières et infecter tous ceux qui ne sont pas protégés. Des flambées de rougeole se sont produites dans des populations non vaccinées en Europe, par exemple (en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Bulgarie, au Danemark, en Espagne, en Fédération de Russie, en France, en Grèce, en Italie, au Royaume-Uni, en Serbie, en Suisse ou au Tadjikistan), ainsi qu’aux États-Unis d’Amérique’’, note le texte. 

Pour l’Oms, les 2 raisons essentielles pour se faire vacciner sont de se protéger et de protéger ceux qui nous entourent. La réussite des programmes de vaccination dépend de la coopération de chaque personne pour garantir le bien-être de tous. ‘’Nous ne devons pas nous reposer sur ceux qui nous entourent pour arrêter la propagation de la maladie. Nous aussi, nous devons faire tout ce que nous pouvons’’.

La vaccination des femmes enceintes

Par ailleurs, les données scientifiques montrent que le fait d’administrer simultanément plusieurs vaccins n’a pas d’impact négatif sur le système immunitaire d’un enfant. Car ceux-ci sont exposés chaque jour à des centaines de substances étrangères déclenchant des réactions immunitaires. Le fait de manger introduit de nouveaux antigènes dans l’organisme et le nez et la bouche abritent de nombreuses bactéries. Un rhume banal ou un simple mal de gorge expose les enfants à bien plus d’antigènes que les vaccins. C’est pourquoi, souligne le texte, l’administration simultanée de plusieurs vaccins a pour avantage essentiel de diminuer le nombre des consultations médicales. Ce qui permet d’économiser du temps et de l’argent.

Les femmes enceintes, les petits enfants, les personnes âgées en mauvaise santé et tout sujet atteint d’une maladie chronique, comme l’asthme ou une cardiopathie, courent un risque plus élevé d’infection sévère et de décès. La vaccination des femmes enceintes a l’avantage supplémentaire de protéger les nouveau-nés. C’est pour cette raison, informe l’Oms, qu’on met des conservateurs dans les vaccins. ‘’Le thiomersal est un composé organique contenant du mercure et il est ajouté comme agent conservateur dans certains vaccins. Il est sûr et c’est l’agent conservateur le plus utilisé pour les vaccins présentés en flacons multidoses. Rien n’indique à ce jour que les quantités de thiomersal mises dans les vaccins représentent un risque sanitaire’’, précise-t-on.

VIVIANE DIATTA

Section: 
LE RECOUVREMENT DES AMENDES JUDICIAIRES POSE UN PROBLÈME À KOLDA : Le nouveau procureur compte mettre en place un bureau d’exécution des peines
DÉTOURNEMENT DE PRÊT ET FAUX RENSEIGNEMENTS : Djibril Guèye traduit en justice par Coris Bank  
LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE DROGUE ET LA CRIMINALITÉ : À Kolda, l’armée détruit des hectares de champs de chanvre indien
RAPPORT OMS SUR LES MUTILATIONS GÉNITALES FÉMININES DANS LE MONDE : Plus de 230 millions victimes dénombrées
Opération de sécurisation
ARRESTATION ARNAQUEURS RÉSEAU QNET : Près d’une soixantaine de victimes dénombrées
49e PROMOTION DES ÉLÈVES AGENTS DE POLICE : Deux élèves emportés par la grande faucheuse
SAINT-LOUIS : POUR DÉFAUT DE CARNET SANITAIRE : La bande de Darou condamnée à un mois ferme
AFFAIRE DES POMMADES CLANDESTINES : Alima Fall et Cie risquent des peines de prison fermes
MIGRATION CIRCULAIRE SÉNÉGAL-ESPAGNE : Une opportunité pour les jeunes ou une fuite des cerveaux ?
Déminage en Casamance
Utilisation des brouilleurs et répéteurs de signaux
Migrants Niger
SAINT-LOUIS : PROJET DE RELÈVEMENT D’URGENCE ET DE RÉSILIENCE (SERRP) : Les parties prenantes harmonisent leurs actions
MATAM : Le Sutsas lève son mot d’ordre
KOLDA - DÉFICIT DE PROFS, PLÉTHORE D'ABRIS PROVISOIRES… : Le nouvel inspecteur d’académie face aux défis à relever
CANCER AU SÉNÉGAL : 11 841 nouveaux cas de cancer en 2022, pour 8 134 décès associés
BLOQUÉS AU NIGER DEPUIS PLUSIEURS MOIS : Trente-trois Sénégalais rapatriés, 44 encore retenus dans des centres
Accident
Chanvre indien