CampusFrance en question
Les étudiants sénégalais qui veulent suivre ou poursuivre leurs études supérieures en France ont un interlocuteur unique : CampusFrance. Mais de l'avis de plusieurs concernés qui y sont passés, cette structure née sous la présidence Sarkozy est d'une inefficacité insupportable. ''C'est à dessein, note un étudiant sous le sceau de l'anonymat. Ils veulent nous décourager, car ce n'est pas possible de procéder ainsi sans arrière-pensée restrictive''.
Le caractère totalement dématérialisé des services de CampusFrance n'améliore pas forcément la qualité et la transparence des démarches qui sont imposées aux candidats aux universités françaises. Toutes les procédures se font par informatique et ''la moindre petite erreur ou omission dans le remplissage des données oblige à refaire tout un parcours déjà fastidieux''. Et il n'y a presque pas de salut pour les étudiants déboutés ou perdus lors du ''filtrage par internet'' des dossiers. Il faut encore obtenir un rendez-vous pour repasser.
Le traitement des dossiers est certes un service, mais son coût, 50 000 francs Cfa (comme indiqué sur le site du CampusFrance), est jugé excessif par nombre d'étudiants, même si l'obtention du visa étudiant par la suite est facturée au ''demi-tarif'' (35 000 francs Cfa au lieu de 65 000 francs Cfa).
Il n'y a pas que CampusFrance Sénégal qui est ainsi l'objet de critiques. Dans le quotidien Le Monde en date du 16 novembre 2012 et mis à jour le 18 novembre, Abdallah Sassi, conseiller culturel de l'ambassade de Libye à Paris, dénonce un ''chantage au visa inacceptable'' exercé par CampusFrance Tripoli ''pour un État souverain''.
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