L’élève relaxé, après plus d’un mois de détention préventive
Un élève de Terminale, poursuivi pour pédophilie et détournement de mineure sur une fillette de cinq ans, a été relaxé hier, par le tribunal des flagrants de Dakar, après plus d’un mois de détention préventive.
‘’Après en avoir délibéré, le tribunal relaxe le prévenu des fins de la poursuite’’. En entendant hier ces propos du juge des flagrants délits de Dakar, A. K. Dramé a serré la main de son avocat, en signe de remerciements. Car, depuis plus d’un mois, l’élève en classe de Terminale à Sédhiou était pensionnaire de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Âgé de 27 ans, il était venu à Dakar assister à la cérémonie funéraire d’un de ses cousins. L'élève avait quitté Médina Wandifa pour présenter ses condoléances. Toutefois, une accusation de pédophilie et de détournement de mineure sur une fillette de 5 ans a transformé son séjour en cauchemar. Depuis le 23 novembre dernier, il était placé sous mandat de dépôt.
Dans le procès-verbal, la fillette expliquait que le prévenu l’avait envoyée à la boutique. ‘’Quand je suis revenue, il m’a entraînée au 3ème étage. Il a fermé la porte à l’aide d’une pierre’’, avait soutenu F. Diallo devant les policiers et ses parents. Selon ses déclarations, A. K. Dramé lui avait demandé de le masser et l’a portée sur sa poitrine. Ensuite, la fillette avait quitté la chambre du prévenu en pleurs. Informés, ses parents n’ont pas hésité à raconter aux policiers le récit de la fille.
Comparaissant seul, sans la présence de la partie civile, A. K. Dramé a contesté les faits. ‘’Je ne connais même pas la fille et je ne l’ai jamais vue’’, a juré la main sur le cœur l’élève. Se disant étranger aux faits, il a expliqué qu’un homme est venu lui demander s’il se nommait Abdou. ‘’Je lui ai répondu que moi c’était Abdou et il m’a accusé d’avoir abusé de la fille’’, a soutenu le prévenu. Poursuivant, il a ajouté que la séance d’explications a viré à la bagarre, car un individu qui était avec le vieux lui a asséné un coup de poing. ‘’Nous nous sommes bagarrés et j’ai été conduit à la police’’, s’est défendu le prévenu. ‘’Ma dignité ne me permet pas de faire ça. En plus, j’adore les enfants’’, a ajouté le prévenu, tout en soutenant que la chambre dont parle la victime est fréquentée par tout le monde.
Pour la défense, il y a plusieurs éléments qui militent en faveur de la relaxe de leur client. ‘’La petite dit qu’il n’a pas enlevé ses habits, qu’il n’a pas touché le sexe et qu’elle ne pourrait pas le reconnaître, si elle le revoyait’’, a argué Me Ousseynou Ngom. Ses arguments ont convaincu le tribunal qui a tout simplement relaxé A. K. Dramé.
FATOU SY
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