Les femmes membres du Comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance (USOFORAL) ont demandé, ce mardi 17 mars, à l’Etat de les impliquer dans les négociations de paix, afin de trouver une solution définitive au conflit casamançais.

Malgré l’accalmie, le traumatisme des multiples attaques à mains armées, des braquages et vols commis par les éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) continue de hanter les populations de la Casamance. C’est pourquoi, les femmes membres du Comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance, réunies à Kolda dans le cadre d’un atelier de deux jours, ont demandé l’implication des autorités administratives, locales, religieuses et traditionnelles.

«L’objectif de cette rencontre des femmes membres du Comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance vise à sensibiliser les autorités sur une meilleure implication des femmes du Sénégal entier dans la construction de la paix définitive en Casamance», a indiqué Fatou Guèye, responsable du projet mobilisation pour la paix en Casamance. Ensuite, Mariama Daba Diamanka, présidente de la Plate-forme des femmes de Kolda, a annoncé la tenue d’une journée de mobilisation, dans la dernière quinzaine du mois d’avril prochain. «Elle s’inscrit dans le cadre du projet de mobilisation nationale et sous-régionale pour la paix en Casamance mis en œuvre avec la collaboration de nos sœurs gambiennes, bissau-guinéennes et appuyé par un partenaire allemand WFD».

Au cours de cette rencontre, les femmes membres de USOFORAL ont aussi invité l’Etat à « renforcer l’implication constructive » des pays limitrophes, tels que la Gambie et la Guinée Bissau, dans la résolution du conflit, tout en exhortant les autorités étatiques à « mettre en place des moyens conséquents pour accompagner la reconstruction de la Casamance». Elles n’ont pas manqué également de demander à l’Etat et au MFDC de «respecter les dispositions de la Résolution 1325 des Nations unies pour une participation effective des femmes au processus de paix à tous les niveaux».

Enfin, les membres de USOFORAL ont aussi demandé aux partenaires techniques et financiers de soutenir l’Etat dans ses efforts de reconstruction de la Casamance, en mettant des moyens à sa disposition. 

EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)