Publié le 25 Feb 2016 - 01:39
PANIER DE LA MENAGERE

Légumes à gogo, poisson cher

 

Les ménagères grincent des dents, du fait de la cherté du poisson. Un passage au marché et au port de Mbour permet de faire le constat qu’il faut casquer fort pour se procurer du bon poisson frais. Les vendeurs se réfugient derrière une mer capricieuse.

 

En ce moment, au marché, la ménagère n’a plus besoin de marchander pour se procurer des légumes frais. Carottes, ignames, choux, patates entre autres légumes se vendent à vil prix. Le marché de Mbour, réputé pour ses légumes, offre un large choix pour les clients. Le prix de l’oignon  importé se vend à 450 francs le kg ; alors que l’oignon local est vendu à 350 F. Ici, les tomates importées et locales jonchent les étals des marchandes. Le tas de 3 tomates fraîches est cédé à 100 F. Le navet, l’aubergine et la carotte sont vendus à 500 francs le kilo. Le kilo d’oignon vert est à 300 F ; tandis que le piment frais se vend à 2 500 francs le kilo. Par contre, la cherté et la rareté du citron inquiète. La preuve, un petit citron coûte 100 francs. « Les revendeuses dans les quartiers ne veulent pas l’acheter, du fait de sa cherté. Il faut se déplacer jusqu’au marché pour l’avoir, avec beaucoup de peine d’ailleurs », explique Amy Sow.

Si les légumes sont à foison et se vendent bien, ce n’est pas le cas pour le poisson, cette autre spécialité du marché. Il y a du poisson frais mais les prix sont quasiment inabordables. D’où de nombreuses joutes verbales entre vendeurs et clients. Cette dame, panier à la main, a fait sortir un jeune pêcheur de ses gonds. Elle offre 2 500 francs, ce qui a le don d’irriter le jeune Malamine qui en veut beaucoup plus. Il explique que ses produits proviennent des pirogues d’un ami. En plus, ces derniers mois, la mer est capricieuse. Le temps ne permet pas une bonne pêche. ‘’Un hareng (yaboy) se vend à 250 francs, alors qu’on vendait les trois à 200 francs’’, se désole Malamine.

L’air salin de la mer mélangé au « parfum » des légumes frais titille les narines. Ici, chacun aurait aimé quitter les lieux avec tous les condiments nécessaires à un bon riz au poisson. ‘’Il est très difficile pour les ménages de faire la cuisine comme il se doit sans nos légumes et poissons. Mais vous constatez vous-même que tout est cher. La majeure partie du temps, je me rabats sur le poisson fumé qui est plus abordable’’, explique Anta Diouf. En effet, avec 1 400 francs, on peut acheter le kilo de poisson fumé.

A propos des autres denrées, le kilo de sucre en poudre est fixé à 600 francs ; le paquet de sucre en morceau est à 800 francs. Le kilo de riz non parfumé est vendu à 275 francs ; le riz parfumé à 400 francs. « Je suis obligée d’acheter le riz non parfumé, car il coûte moins cher. Ce n’est pas de gaieté de cœur, parce qu’il y a trop de petits cailloux dedans. Je nettoie tout le temps, mais, il y en a qui passe » explique Kiné.    

Du côté des bouchers, le choix est varié : le kilo de la viande de mouton est de 3 000 francs, alors que la viande de bœuf est vendue à 2 200 francs. Le jeune boucher Meissa indique qu’il n’y gagne que 200 francs.

KHADY NDOYE (MBOUR)

 

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