Parc national de Niokolo-Koba

L'équipe de Panthera travaille désormais vers un objectif ambitieux, mais réalisable : 50 lions d'Afrique de l'Ouest dans le parc national de Niokolo-Koba (PNNK) en 2025 et 100 d'ici 2030. ‘’Cela comprend la protection de l'habitat essentiel, la prévention du braconnage et le soutien de moyens de subsistance durables pour ceux qui partagent la terre avec la faune’’, renseigne l'équipe. Le parc national du Niokolo-Koba est une vaste étendue de plus de 9 000 km2 au sud-est du Sénégal. Deuxième plus grand parc national d'Afrique de l'Ouest, il est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
D'après Panthera, le Niokolo-Koba est plus qu'une zone protégée ; c'est un sanctuaire vital pour la biodiversité en déclin de la région. Il abrite l'une des deux seules populations restantes de lions d'Afrique de l'Ouest, ‘’une espèce génétiquement distincte, en danger critique d'extinction’’. Pourtant, comme de nombreux écosystèmes d'Afrique de l'Ouest, l'équipe estime que le parc Niokolo-Koba est confronté à des menaces croissantes.
...‘’Au cours des 30 dernières années, les populations de lions et d'éléphants du parc ont subi un déclin spectaculaire. Alimenté par le changement climatique, le commerce illégal d'espèces sauvages, l'empiètement humain et les infrastructures liées au développement, comme les routes, le fragile écosystème du parc est au bord du gouffre’’. Mais l'histoire du Niokolo-Koba n'est pas seulement celle d'une perte, c'est aussi celle d'une résilience. Panthera a commencé ses travaux de conservation au Niokolo-Koba en 2011, lorsque la Direction des parcs nationaux du Sénégal (DPN) les a invités à mener le tout premier recensement des lions du parc. ‘’Il ne restait alors que 10 à 15 individus dans le parc. Aujourd'hui, leur population a plus que doublé’’, note Panthera.
Au cours des dix dernières années, l'équipe a établi une solide collaboration avec le gouvernement sénégalais, formalisée par un accord à long terme avec la DPN visant à renforcer la gestion et la sécurité du parc. "Nous apportons un soutien direct aux équipes de gardes pour des patrouilles efficaces à grande échelle, la reconstruction et l'agrandissement des infrastructures du parc ainsi qu'une surveillance écologique intensive, notamment la surveillance des lions à l'aide de colliers GPS", souligne-t-elle. En 2024, l'UNESCO a retiré le parc de la liste du patrimoine mondial en péril, reconnaissant ainsi les progrès accomplis depuis 17 ans pour enrayer son déclin. D'après l'équipe de Panthera, "cette étape importante témoigne de l'engagement collectif de l'autorité des parcs nationaux du Sénégal, des communautés locales et des partenaires de la conservation".