Publié le 25 Mar 2015 - 11:17
PASSAGE DE L’ANALOGIE AU NUMERIQUE

Le Contan et Excaf Telecom dans les délais 

 

Un séminaire sur les plates-formes et architectures de la TNT au Sénégal s’est tenu hier à Dakar. Il est organisé par le comité national de la transition de l’analogie au numérique (Contan) et le groupe Excaf télécom. Une occasion pour faire le point sur l’évolution du passage au numérique.

 

Le 17 juin prochain, les diffuseurs sénégalais passeront de l’analogie au numérique. A trois mois de la date butoir, le comité national de pilotage de la transition de l’analogique vers le numérique (Contan) assure que les délais seront respectés. Lors d’un séminaire tenu hier à Dakar en collaboration avec le groupe Excaf Telecom chargé d’exécuter le projet, le directeur exécutif du Contan Amadou Top en a fait la promesse. ‘’Nous sommes prêt pour le passage de l’analogie au numérique.

Pour l’essentiel nous sommes confiants. Nous avons mis tout en œuvre’’, a-t-il affirmé. En effet, les régions de Dakar et de Thiès sont entièrement couvertes tel que l’a démontré hier, à travers un schéma, Excaf. L’objectif aujourd’hui est d’arriver à la couverture de toutes les capitales régionales avant fin avril comme l’a annoncé M. Top. Ce qui est fort possible si l’on se fie aux explications de l’exécutant du projet. Excaf atteste que l’installation d’un site prendrait trois jours, compte non pris des éléments de génie civil.

 En outre, arriver à gagner le pari de tout installer en fin avril permettrait au Contan d’avoir un mois et demi d’avance sur le deadline. La balle est donc dans le camp des propriétaires de chaînes de télévision. Car si au soir du 17 juin 2015, les télévisions ne se mettent pas au numérique, les ménages ne les percevront plus. Un plan B n’est pas conçu à cet effet. Par conséquent, il faut que tout le monde suive l’évolution en même temps.

Par ailleurs, avec ce passage obligatoire, les télévisions doivent absolument développer des contenus locaux de qualité. Un projet de loi sur le sujet est d’ailleurs prévu. ‘’Il va falloir promouvoir l’industrie audiovisuelle au Sénégal et en faire une véritable industrie’’, selon M. Top. Ce qui passerait inévitablement par une meilleure prise en charge de la production locale. Ce qui développerait l’industrie cinématographique. Car l’un des problèmes majeurs qui plombe l’essor du septième art au Sénégal est le manque de canaux de diffusion.

Avec cette obligation de diffusion audiovisuelle, le Sénégal pourrait rivaliser avec ‘’Nollywood’’ par exemple. Encore que ce ne sont pas les réalisateurs qui manquent. Ainsi pourrait se développer ‘’un écosystème avec des réalisateurs, des metteurs en scène, toutes sortes de services qui interviendraient dans la production’’, d’après M. Top. Aussi, des réflexions se font autour de l’arrêt d’un pourcentage de production obligatoire pour les différentes chaînes. Pour l’instant, il est retenu qu’un minimum de production locale soit intégré de manière canonique. 

BIGUE BOB

 

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