Pas de retard à l’allumage
Comme il est de coutume, les autorités ont donné les assurances aux pèlerins sénégalais en partance pour le hajj à La Mecque, hier. Seuls deux Sénégalais n’ont pas encore leur visa d’entrée en Arabie saoudite, sur les 10 mille pèlerins.
L’obtention des documents de voyage a été plutôt un jeu d’enfant pour la présente édition du pèlerinage à La Mecque. Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (Maese), Amadou Ba, a salué la diligence de la représentation diplomatique saoudienne qui a permis aux pèlerins de s’éviter des tracasseries administratives avec le visa.
‘‘Nous remercions les autorités saoudiennes. J’ai des entretiens très réguliers avec l’ambassadeur du royaume d’Arabie saoudite. Nous avons vu cette année, pour la délivrance des visas, toutes les améliorations apportées par les Saoudiens. Dieu merci ! Notre pays n’a pas de grosses difficultés’’, a-t-il déclaré hier à l’aérogare de l’aéroport de Diass, devant son homologue des Transports aériens, Alioune Sarr, et l’ambassadeur saoudien Fahd-al Dosari et du délégué général au pèlerinage Abdoul Aziz Kébé. Une visite officielle effectuée hier pour souhaiter aux fidèles musulmans sénégalais un bon pèlerinage aux lieux saints de l’Islam.
‘‘On nous parle des cas de deux Sénégalais, sur un total de 12 000, qui n’ont pas encore eu de visa’’, a signalé le chef de la diplomatie sénégalaise, soulignant la célérité de traitement des dossiers. Même s’il juge ‘‘très complexe’’ l’organisation d’un tel voyage, cette difficulté administrative réglée lui offre plus de marge de manœuvre. La situation est tellement à la maitrise que le Maese est en train de résoudre les problèmes pour les ressortissants d’autres pays. ‘‘Nous sommes en train de traiter, avec les autorités saoudiennes, le dossier des étrangers résidant au Sénégal’’, a-t-il assuré, parlant ainsi des pèlerins non sénégalais qui veulent aller à La Mecque à partir du Sénégal et qui n’ont pas encore obtenu le visa d’entrée en terre saoudienne.
Les conditions de voyage devraient être moins dantesques, assure pour sa part le ministre du Tourisme et des Transports aériens, qui a salué le dispositif d’encadrement à l’aéroport Blaise Diagne pour le départ des pèlerins.
Pour le voyage en tant que tel, Alioune Sarr a fait savoir que ‘‘notre pays a mené, par l’intermédiaire de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), des négociations pour mettre à la disposition des pèlerins des appareils neufs pour un voyage en toute quiétude et dans le confort.
Ainsi, la compagnie Lion air, affrétée par Flynas, propose des A330-900 pour convoyer nos pèlerins’’.
Restauration
Selon le calendrier hégirien, le pèlerinage des musulmans commence le 8e jour de ‘‘Dhul-Hijjah’’ et prend fin le 13e jour du même mois islamique (Ndlr : 8 août – 12 août 2019). De nombreux rites doivent être faits durant le hajj et peuvent être complétés en 5 jours.
Cette année, environ 12 860 Sénégalais se rendent aux lieux saints de l’Islam pendant trois semaines, pour accomplir le cinquième pilier de la religion. Onze mille pèlerins seront convoyés par des voyagistes privés. La Délégation générale au pèlerinage est chargée, quant à elle, d’en convoyer 1 860.
Mais les mauvais souvenirs de l’année dernière, où les pèlerins se sont plaints d’une restauration défaillante à Arafat et à Mouna, ne devraient pas être remis au goût du jour. Le Renophus, qui regroupe les voyagistes privés, et la Dpg s’en étaient alors pris aux traiteurs saoudiens qui n’auraient pas respecté leurs engagements. En mai dernier, le Maese s’était montré très ferme envers les voyagistes privés sur l’observance du cahier des charges, au risque de voir leur agrément retiré, lors d’une rencontre préparatoire.
Toutefois, pour un package plus accessible (2 600 000 F Cfa actuellement) le Maese avait engagé le gouvernement sénégalais pour des discussions avec les autorités saoudiennes pour l’édition 2020. Une promesse suivant les complaintes sur la cherté du package.
OUSMANE LAYE DIOP