Concilier exploitations familiales et investissements étrangers
''Le succès de la gouvernance foncière requiert une appropriation large par tous les acteurs de la société civile''. C'est le constat qui a été fait, par les organisations de la société civile (OSC) africaines, de l'Initiative sur les politiques foncières (LPI), lors de la réunion de Arusha, en mai 2013.
A ce propos, une session de planification stratégique s'est tenue, hier, à Dakar. L'idée est d'entamer une démarche plus coordonnée, mieux concertée de la société civile et de mettre ensemble les ressources afin de travailler dans le processus de réforme foncière. L'objectif de la session de deux jours est de formuler une stratégie d'engagement des OSC africaines dans la LPI.
''Nous voulons élargir nos activités, en intégrant tous les acteurs. Sur ce, une campagne de plaidoyer accentuée sur le slogan 'touche pas à ma terre' sera menée, surtout avec les femmes rurales et urbaines'', a révélé Dellaphine B. Rauch Houekpon, directrice Action Aid Sénégal.
Tous les acteurs sont conscients que le problème de l'accaparement des terres doit être éradiqué, car cela participe à l'évolution de la pauvreté. ''Autant les États appellent à l'investissement extérieur dans l'agriculture, autant il nous faut trouver le juste milieu à ce que les intérêts des exploitations familiales soient prises en compte'', a déclaré Amadou Kanouté, directeur exécutif de SYCODEV Afrique.
Il plaide pour un moratoire sur l'accaparement des terres qui va conduire à une reforme foncière consensuelle, qui prenne les préoccupations de la société civile et des petites exploitations. Et que les structures paysannes, les organisations paysannes soient impliquées dans la commission nationale de reforme foncière.
Une quarantaine d'organisations de la société civile (OSC) africaine, des organisations paysannes et groupes de base se réunissent depuis hier pour une session de planification stratégique afin d'assurer l’accès juste et équitable de tous les utilisateurs à la terre.
AIDA DIENE