Bah Diakhaté et Imam Ndao seront fixés le 03 juin prochain
Le juge du tribunal de grande instance de Dakar a mis en délibéré au 03 juin prochain l’affaire opposant le ministère public à l’activiste Bah Diakhaté et l’Imam Ahmed Ndao. Les deux prévenus retournent en prison car le parquet s’est opposé à la demande de liberté provisoire déposée par leurs avocats menés par Me El Hadj Diouf. Les deux mis en cause en flagrants délits sont poursuivis pour « diffusion de fausses nouvelles et offense à une personne exerçant tout ou une partie des prérogatives du chef de l'Etat » et faisaient face aux juges ce lundi 27 mai. Au cours des débats d’audience, lee procureur avait requis une peine de 6 mois ferme et à payer une amende de 100.000 francs CFA, la confiscation et la destruction des vidéos saisies, le retrait des propos sur les réseaux sociaux en saisissant la CDP, les fournisseurs téléphones (…) et enfin faire publier aux frais des deux mis en cause la publication du verdict dans les journaux « Le soleil », « Seneweb », « Senenews » et « L’observateur ».
Selon le représentant du ministère public « la personne visée (Ndlr - Ousmane Sonko) exerce une partie des prérogatives du président de la République. Ce texte peut être applicable même au gouverneur de Tambacounda car il représente le chef de l’Etat ». Selon le maître des poursuites, « ce procès repose sur la responsabilité et la réalité des faits. Deux vidéos de Bah Diakhaté et un audio de l'imam Ndao sont devenus viraux, incitant le parquet à s'autosaisir pour mettre fin à cette nuisance. »
Malgré l'insistance du procureur sur la date de réalisation de la vidéo, Diakhaté a soutenu qu'il ne l'a pas publiée. Il a indiqué lors de son interrogatoire que les faits sont amnistiés et qu'il ne répondra pas davantage. Par ailleurs, il a accusé les partisans de Pastef d'avoir fait ressortir et la vidéo incriminée ; l’activiste a aussi maintenu sa ligne de défense consistant à dire que la vidéo en question n'apparaît pas sur ses comptes sur les réseaux sociaux.