L’Etat désamorce la bombe
Le gouvernement n’entend pas laisser les transporteurs routiers chauffer leur moteur en direction de la grève prévue le 18 novembre prochain. Par un communiqué conjoint, le ministère du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les Institutions et celui des Transports terrestres et du Désenclavement informent que les deux tutelles ont rencontré hier les responsables du Syndicat des Travailleurs des Transports Routiers du Sénégal (STTRS). Le gouvernement a exprimé toute sa disposition à dialoguer.
Quant aux syndicalistes, ils ont promis de revenir vers l’autorité après avoir rendu compte à la base. En attendant, révèle le document, ‘’A l’issue des discussions, il a été arrêté, de commun accord, la mise en place de trois commissions qui vont travailler pendant deux semaines sur les sept points de la plate-forme revendicative et faire des propositions de solutions. Lesdites propositions pourraient faire l’objet d’un protocole d’accord entre les deux parties, à l’occasion de la séance plénière prévue à l’issue des négociations’’.
La commission numéro 1 se penchera sur trois aspects techniques. Le premier est la mise à disposition d'un parking de gros porteurs pour les camions de transport de frets nationaux. Le deuxième concerne l’harmonisation à 14 tonnes à l'essieu et la fiabilité des équipements de pèse essieux. Et le troisième sur la réhabilitation du tronçon Fatick-Kaolack.
La deuxième commission se chargera de la question ayant des incidences financières. Il s’agit de la baisse du prix du carburant. La dernière commission traitera les quatre points relatifs aux difficultés rencontrées sur l’axe Dakar-Bamako. D’abord le contrôle routier à l’entrée d’une ville et non à la sortie. Puis, le contrôle des véhicules ‘’ hors itinéraire’’, c’est-à-dire ceux déviant le très cabossé tronçon Fatick-Kaolack. Ensuite, le respect de la limitation à trois postes pour les véhicules qui sortent du Sénégal. Enfin, l’application effective des accords sur les doubles réservoirs connectés au moteur signés entre le Mali et le Sénégal.
BABACAR WILLANE