Le délibéré prorogé au 6 août prochain
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Le suspense se prolonge pour l’ex-Premier ministre Abdoul Mbaye, dans le cadre de son procès pour faux l’opposant à son ex-épouse. La Cour d’appel de Dakar, qui devait rendre son délibéré hier, l’a prorogé au 6 août prochain.
Abdoul Mbaye devra prendre son mal en patience. Jugé pour faux le 18 juin dernier, il devra encore attendre le 6 août prochain, pour être édifié sur son sort. La cour, qui devait rendre le verdict hier, l’a prorogé à cette date. Si l’on croit aux explications de Me Sadel Ndiaye, un des conseils de l’ex-Premier ministre, ce report est dû au changement intervenu dans la composition de la chambre. Une situation qu’il trouve ‘’gênante’’.
‘’La cour nous a annoncé un changement de composition. C'est un peu gênant. Cela veut dire que nous avons plaidé devant trois magistrats, parmi les trois magistrats, les deux ne siègent plus. Ça nous pose problème’’, fustige-t-il. Avant d’ajouter : ‘’L'élément qu'il faut retenir est que le délibéré est prolongé au 6 août 2019. Ça veut dire que la cour n'est pas prête à rendre sa décision. Donc, on attend.’’
Attrait pour complicité de faux et usage de faux en écritures publiques authentiques et tentative d’escroquerie commis en 1994 au préjudice de son ex-épouse Aminata Diack, le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) encourt 1 an ferme.
Pourtant, il avait été relaxé, en première instance, par le tribunal correctionnel de Dakar, le 18 mars 2017. Cependant, lors du procès en appel, le parquet général a requis l’infirmation du premier jugement, en demandant que les faits soient requalifiés en obtention indue d’un document administratif.
En revanche, il a requis la relaxe de l’officier d’état civil Adama Thiam. Celui-ci avait écopé de 6 mois assortis de sursis pour faux commis en 2012. Il estime que M. Thiam a agi sous les ordres de la défunte présidente du tribunal d’instance de Dakar qui lui a présenté une ordonnance.
Cette affaire fait suite à une procédure de divorce ouverte courant 2014-2015 par les deux plaignants, mariés en 1981. En fait, Abdoul Mbaye s’était présenté devant la défunte présidente du tribunal de Dakar, pour ladite procédure, avec le livret de famille dans lequel est consignée la séparation des biens. Mais la magistrate avait découvert que l’acte de mariage avait été signé sous le régime de la communauté des biens. Abdoul Mbaye a toujours contesté les faits, s’estimant innocent.
’’Voilà trois ans que je suis poursuivi et relaxé, sans qu’on me montre une preuve. Peut-être aujourd’hui, on me montrera les preuves que j’ai tenté de soustraire à Mme Diack une partie de son patrimoine’’, déclarait-il.
Par rapport au changement de régime matrimonial, il a soutenu : ”Nous avions décidé, d’un commun accord, de changer de régime. C’est une requête conjointe faite avec mon épouse d’alors. J’envisageais des investissements risqués et je voulais préserver le patrimoine de Mme Diack. Cette décision n’a pas été contestée pendant 20 ans. Elle s’est prévalue de cette séparation pour faire des emprunts. Il y avait un bien immobilier et de la dette.’’
FATOU SY