L’Ascosen réclame la normalisation des produits
Au Sénégal, beaucoup de produits destinés à la consommation ne sont pas soumis à la normalisation. En effet, la normalisation de ces produits n’est pas une obligation, mais dépend de la volonté du producteur. C’est pour cette raison que les consommateurs sénégalais regroupés dans l’Association des consommateurs sénégalais (Ascosen) veulent que cette normalisation devienne obligatoire.
Les services du commerce intérieur procèdent fréquemment à des opérations de retrait de produits impropres à la consommation pour protéger le consommateur sénégalais.
Cependant, selon les représentants des consommateurs qui ont assisté à la cérémonie d’incinération de 701 t de produits impropres à la consommation hier, dans la décharge de Gandigal, ces activités ne suffisent pas pour assurer une protection maximale au consommateur.
À en croire Momath Cissé, il faut travailler à la normalisation des produits. ‘’On a des problèmes avec les produits locaux. C’est sur ce point que nous invitons l’Association sénégalaise de normalisation à se pencher sur la normalisation et l'application, si besoin en est, de la réglementation sur certains produits locaux utilisés par les populations. Ce sont les normes qui assurent la qualité des produits. Donc, elles doivent être obligatoires pour certains produits’’.
D’après le représentant des consommateurs, ‘’chaque consommateur doit être son propre gendarme. Il doit bien faire attention à la date de péremption, la composition et, en cas de doute, alerter les services de contrôle du commerce intérieur à travers les régions et départements, et les associations de défense des consommateurs’’.
Dans cette perspective, M. Cissé a invité les consommateurs sénégalais à utiliser les services du numéro vert destiné à la dénonciation de certains commerçants récalcitrants face aux mesures instaurées par la réglementation sénégalaise.
Dans la foulée, Momath Cissé, qui se prononçait à l’occasion de la cérémonie d’incinération de plusieurs centaines de tonnes de produits impropres à la consommation, a félicité les autorités pour cette activité. Cependant, fait-il remarquer, ‘’700 t détruites, c’est énorme, mais combien de tonnes de produits sont passées entre les mailles ? Il y a certainement des produits qui ont atterri sur la table du consommateur’’, a-t-il supposé.
IDRISSA AMINATA NIANG(Mbour)