Les ‘’impactés’’ de l’arène nationale menacent
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Les cas d’agression se multiplient aux abords de l’arène nationale de Pikine. Les riverains n’en peuvent plus de cette insécurité.
A quelques jours de l’ouverture de l’arène nationale de Pikine, les riverains, qui n’en peuvent plus des problèmes d’insécurité dans les environs, menacent de se faire attendre. Les agresseurs dictent leur loi dans cette localité de la commune de Pikine-Nord, en banlieue dakaroise. Hier, lors d’un grand rassemblement, ils ont promis de se faire entendre et n’excluent pas de faire face aux autorités, le jour de l’ouverture de l’écrin d’une dizaine de milliards. Les jeunes, qui ont pris la parole, lors de cette rencontre, se disent prêts à tout, même à y perdre leur vie, pour obtenir gain de cause. C’est-à-dire une solution à leurs problèmes qui ont pour noms : absence d’éclairage public, insécurité, agressions.
Le coordinateur de l’Association des impactés de l’arène nationale de Pikine renseigne qu’ils avaient prévu une marche, la semaine dernière, qui a été interdite par l’autorité administrative. Moussa Ndoye souligne que le refus leur a été notifié, mardi dernier, à la sous-préfecture, au motif de risque de troubles à l’ordre public, risque d’infiltration, menace de destruction de biens publics appartenant à autrui et des édifices publics, entre autres.
‘’Dès lundi (aujourd’hui), nous allons introduire une nouvelle demande pour lui montrer que nous allons continuer le combat. Et nous prenons à témoin tout le pays : s’il nous refuse la marche qui est notre droit, nous allons mettre en pratique d’autres plans d’action sévères qui ne nécessiteront pas une autorisation. Il sera responsable de tout ce qui se passera au niveau de la commune et toute la jeunesse de Pikine est prête à nous suivre dans ce combat’’, déclare le coordonnateur.
Moussa Ndoye précise qu’ils ne sont d’aucune obédience politique. Ce qui leur importe, c’est la solution à leurs problèmes.
‘’On nous avait promis des lampadaires dans la zone, mais depuis lors, rien n’a été fait dans ce sens. Le commissaire nous avait dit qu’une base de Gmi (Groupement mobile d’intervention) forte de 200 éléments, sera implantée sur les lieux qui entourent l’arène pour veiller à la sécurité des riverains. Nous saluons leur promesse, mais le combat continue jusqu’à avoir gain de cause’’, prévient Adja Rama Diatta, membre de l’association.
CHEIKH THIAM