Publié le 15 Nov 2013 - 13:12
RÉFORMES DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ

Mimi sous ''urgence''

 

Le président de la République Macky Sall a décidé de prendre à bras le corps le dossier de la santé. Il a profité du conseil des ministres du mercredi pour rappeler à son gouvernement qu'il ''faut agir vite''.

 

Le chef de l'État Macky Sall n'entend pas faire dans le dilatoire. Il a décidé de veiller à la mise en œuvre, d'ores et déjà, des réformes majeures initiées dans le secteur de la santé. Il en a fait le thème central de sa communication lors du conseil des ministres tenu mercredi. M. Sall a enjoint son gouvernement, notamment le ministre de tutelle, ''à engager les voies et moyens rapides d’un fonctionnement optimum des services d’accueil et d’urgence dans les établissements publics de santé, en veillant notamment au respect des droits des malades, de leurs accompagnants  et d’une qualité effective de service dans leur traitement''.

Si les différents acteurs reconnaissent que le secteur de la santé nécessite réellement un toilettage, Macky Sall veut donner un contenu à sa promesse de couverture maladie universelle (CMU). Lequel appelle, à son avis, ''indubitablement, une performance soutenue des services de santé en termes de qualité de l’accueil et de prise en charge efficace des patients''.

Dans une dynamique de rupture qu'il veut sienne, le chef de l'État estime qu'il faut consolider les acquis dans le domaine de la prévention, et exhorte son équipe gouvernementale ''à mettre en œuvre, au plus tard en janvier 2014, un Plan d’urgence d’amélioration du dispositif de soins curatifs qui ciblera en priorité les centres hospitaliers de référence''. Sous ce rapport, poursuit-il, ''le gouvernement devra agir très vite, pour relever en urgence les plateaux techniques des structures, comme il devra veiller à la disponibilité des personnels requis, des médicaments et consommables essentiels, notamment pour les services de réanimation et de chirurgie''.

Le président a aussi demandé des ruptures dans la professionnalisation ''accrue et intégrale'' du secteur de la santé, du management des établissements et structures publics de santé et de la gestion des ressources humaines.

''Il convient d’optimiser la fonctionnalité de la carte sanitaire et des services administratifs en vue d’une plus grande équité, qui permette à chaque Sénégalais, quel que soit son lieu de résidence, d’avoir accès à des soins rapides, de qualité et à un coût acceptable'', a ajouté Macky Sall.

En outre, il a demandé à son gouvernement de réfléchir sur la création à Diamniadio d’un Centre d’excellence de traumatologie pour la prise en charge des accidentés, mais aussi ''de veiller au recrutement et à l’affectation prioritaire de médecins généralistes, spécialistes et autres personnels dans les régions, notamment les zones enclavées, d’encourager, selon un planning arrêté par le Ministère de la Santé, les déplacements itinérants de spécialistes comme celui initié par les chirurgiens et de déployer les moyens appropriés pour des interventions à l’intérieur du pays en faveur surtout des zones rurales où l’accès est difficile''. 

Pharmacie : sus au marché noir !

Sur un autre volet, le secteur pharmaceutique va subir un coup de balai à même d'écraser le marché noir. Car dorénavant, le gouvernement sénégalais ne devra plus adopter la politique de l'autruche face à ''la vente des médicaments illicites dits +médicaments de la rue+''. Macky Sall a instruit le gouvernement ''de diligenter l’application des recommandations de la Réforme hospitalière, de même qu’un audit financier général des structures et de l’état de la dette hospitalière, mais aussi de veiller au contrôle rigoureux du secteur pharmaceutique, des médicaments commercialisés''.

Matel BOCOUM

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