Sale temps pour les réseaux nébuleux de la Françafrique. Il nous revient en effet que le tout nouveau Président français, François Hollande a pris la peine de nettoyer le circuit des prises de décision. ''Fini les réseaux occultes'', nous soufflent des sources officieuses proches de l'Elysée.

Il faut dire que François Hollande, qui compte beaucoup d'amis en Afrique, heureusement parmi les plus progressistes, avait bien été briéfé sur les méfaits de la campagne des Bourgi et Guéant sur l'image de la France en Afrique. Robert Bourgi, à ne surtout pas confondre avec son frère Albert Bourgi (intellectuel, universitaire très ami à Babacar Touré et Amath Dansokho) faisait la pluie et le beau temps en Afrique ; récupérant des mallettes par-ci et par-là, on ne sait pour lui ou pour Sarko.

On se rappelle d'ailleurs de l'épique échange de fléchettes empoisonnées entre lui et Karim Wade, durant les derniers jours du régime de Wade, avec ces coups de fil passés entre Dakar et Paris, pour tenter de sauver un régime finissant. Karim Wade, via ses proches avait traité Robert Bourgi de tous les noms d'oiseaux. Depuis la chute de Sarkozy et l'arrivée de Hollande à l'Elysée, ce monsieur qui symbolise la Françafrique dans ce qu'il a de plus laid s'est calmé. On se sait d'ailleurs pas pour combien de temps.

Ce qui est en tout cas sûr, c'est qu'on est revenu à une certaine orthodoxie, rendant aux Affaires étrangères ce qui leur appartient. Du temps de Sarkozy, alors que Bernard Kouchner était le chef de la Diplomatie française, beaucoup de grincements de dents avaient été enregistrés dans les pays africains, qui avaient du mal à trouver des interlocuteurs officiels, assez puissants pour porter leur parole.

Ce sont plutôt les réseaux nébuleux, hérités d'une certaine tradition qualifiée de ''rétrograde'', qui faisaient la pluie et le beau temps. Cette période semble bien révolue. Mais wait and see !

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