Six candidats mettent sur pied la PPP-2SE
En perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024, six candidats de la gauche ont endossé le projet de société de la Plateforme progressiste panafricaine Seen égalité (PPP-2SE). Ils entendent présenter des programmes s’en inspirant et aller vers leur harmonisation.
Selon un communiqué rendu public, il s’agit de Babacar Diop (Forces démocratiques du Sénégal), Mamadou Diop Decroix (And Jef-PADS), Cheikh Tidiane Gadio (Mouvement panafricain et citoyen - Luy Jot Jotna), El Hadj Ndiaye Diodio (Taaru Senegaal, Taaru Afrik, Mouvement pour le socialisme autogestionnaire), Bouna Alboury Ndiaye (Rassemblement national démocratique), El Hadj Ibrahima Sall, (Demain la République).
Ces candidats, selon la note, se sont présentés après la réforme qui abaissait le seuil des parrains, la composition de la commission de contrôle et la décision du tirage au sort pour l’ordre de contrôle des parrainages. Ils abondaient néanmoins dans le sens de l’appréciation de la Cour de justice de la CEDEAO qui, le 28 avril 2021, ordonnait la suppression de ce modèle de parrainage de la loi n°2018-22 du 4 février 2018. Les candidats n’ignoraient pas que les réformes à ces mesures déjà décriées en 2019 n’amélioraient guère les règles du jeu imposées par le pouvoir et demeuraient discutables.
‘’En effet, le fichier électoral n’est toujours pas disponible aux candidats, même s’il a été déclaré fiable (par la mission d’audit du fichier électoral). De surcroit, le Conseil constitutionnel n’étant pas une personnalité juridique, il ne semble pas y avoir, en cas de litige ou d’agissements répréhensibles de ses membres, de juridiction compétente où se plaindre. Sur le terrain, deux de nos candidats ont déploré les difficultés pour l’obtention intègre des parrainages et ont constaté combien les conditions d’accès à ces parrainages étaient perturbées par différents stratagèmes peu démocratiques, parfois monnayés, et résultants en doublons externes que le système de classement ne parvient pas à déceler. Ils ont préféré suspendre leur participation’’.
Selon toujours la note, ‘’quatre autres candidats ont néanmoins continué et, dans les échéances, ont déposé sur une clé USB, conformément aux exigences, leur dossier de parrainage. Il s’est avéré très vite, à travers des incidents variés, que le mode de vérification par la commission du Conseil constitutionnel posait problème. Les candidats se sont vus démunis face à un logiciel qui leur est maintenu inconnu et qui est incapable de rectifier de simples erreurs de saisie, tout en paraissant bien sélectif pour favoriser les uns et entraver les autres. De multiples problèmes de paramétrage occasionnaient l’invalidation de leur parrainage. Des milliers de parrainages sont refusés et rejetés, entre autres, soit parce que le système peut générer par encodage une lettre non désirée, soit par la saisie malencontreuse d’une lettre mal tapée sur un prénom ou un nom, l’inversion de la séquence année, mois et jour du parrain ; un chiffre interverti sur le NIN ou la carte d’électeur, l’omission de la région, des parrains non identifiés comme électeurs, alors qu’ils le sont ; le formatage par les techniciens de la clé USB fournie ou sa déclaration comme non exploitable…‘’.
Ainsi, selon la Plateforme progressiste panafricaine Seen Égalité, il est vraisemblable de croire que la commission de contrôle, dont aucun membre n’a été retenu pour son expertise en informatique, ne semble pas maîtriser le logiciel de vérification. ‘’Recalés par un système technocratique de parrainages et souvent pour des raisons qui auraient pu être corrigées sur place, certains ont déposé une requête formelle auprès de la commission de contrôle des parrainages, afin que leurs parrains, déclarés invalides pour raison d’erreur matérielle, soient dument réintégrés (disposition de l’article L126, alinéa 2 du Code électoral et arrêté 032005 du ministère de l’Intérieur). S’il s’avère que des comportements répréhensibles ou une codification sciemment préméditée ou techniquement défectueuse ont invalidé des candidatures, nous nous arrogerons le droit de poursuite de l’État, le seul susceptible de lever l’immunité des magistrats du conseil’’, préviennent les membres.
Ces derniers s’insurgent contre le temps imparti pour la publication de la liste définitive des candidats, fixé au 20 janvier, qu’ils jugent très court.
‘’Selon l’article1-127 du Code électoral, la commission, en publiant la liste des candidats pour l’instant retenus, nous a avisés, le 12 janvier, que le greffe ne recevra les réclamations uniquement que le 15 et le 16 janvier 2023’’, renseignent-ils. Avant d’inviter tous leurs compatriotes à soutenir leurs efforts qui œuvrent pour un Sénégal plus démocratique, plus juste et plus prospère dans une Afrique souveraine.