PROFIL DJIBRIL DIALLO

Djibril Diallo, un cas entièrement à part

Né en 1953 à Kolda, Djibril Diallo, attributaire du TF n°18.794, est un diplomate sénégalais qui a fait plusieurs années dans les institutions onusiennes.

Un Djibril Diallo peut en cacher un autre. Après la descente musclée de Barthélémy Dias sur un chantier de la corniche, certains Sénégalais n’ont pas manqué de penser le sous-préfet de Dakar-Plateau. Interpellé, ce dernier précise : ‘’Cela n’a rien à voir avec moi. Même si je n’aurais pas craché dessus’’, raille-t-il très taquin.

En fait, l’attributaire de ladite parcelle est le directeur de l'Onusida pour l'Afrique occidentale et centrale. Né le 23 mars 1953 à Kolda, il a passé une bonne partie de sa carrière dans les instances internationales. ‘’Docteur Djibril Diallo a mené des initiatives pour la mobilisation contre le VIH/sida au niveau mondial. Il a contribué à faire avancer la politique de l'Onusida sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale, la vision ‘’Objectif zéro’’ de l'Onusida et a travaillé en étroite collaboration avec le senior management de l’Onusida’’, lit-on sur le site de cette institution onusienne.  

Selon la note de présentation, Djibril Diallo a dirigé la campagne novatrice "Protège le goal" dont le but ‘’est de promouvoir la sensibilisation au sida et la prévention dans le cadre des grands tournois sportifs’’.

Avant de rejoindre l’équipe de l'Onusida, le Dr Diallo a servi comme directeur du Bureau des Nations Unies sur le sport pour le développement et la paix, de 2004 à 2008 à New York. Il a également été directeur du Bureau des communications de l'administrateur du Pnud de 1995 à 2005, conseiller spécial du directeur exécutif de l'Unicef pendant neuf ans.

‘’De nationalité sénégalaise, le Dr Diallo a obtenu un doctorat en Linguistique et communication à l'université de Londres. Son travail pour la paix et la croissance durable et le développement a été reconnu par de nombreuses organisations nationales et internationales’’, informe la plateforme. Attributaire d’un bail sur la parcelle litigieuse depuis 2004, moyennant un loyer annuel de 4 375 000 F CFA, il a vu ledit titre transformé en titre foncier, pour 2 450 F CFA le m2, accuse Barthélémy Dias.

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LES PRECISIONS DU SOUS-PREFET DE DAKAR-PLATEAU

‘’Le terrain du diplomate est situé dans la commune de Fann-Point E-Amitié’’

Sur les agissements de Barthélémy Dias, beaucoup y ont perçu des velléités politiciennes. En tout cas, pour le sous-préfet de Dakar-Plateau, Djibril Diallo, il n’y a pas d’équivoque possible. Il déclare : ‘’Quand vous regardez le décret portant découpage, il n’y a pas de confusion possible. Cela a été très bien délimité. C’est vrai que, par le passé, il a eu à attribuer des autorisations de construire sur le même espace. Ce n’est pas parce qu’il n’a pas été poursuivi que ces terres relèvent de sa commune. Mais même si c’était le cas, je pense qu’en tant que responsable, il aurait dû utiliser les voies légales pour contester. Mais, encore une fois, ce terrain est bien dans la commune de Fann-Point E Amitié.’’

Selon le représentant de l’Etat qui tient à relever toute supputation sur l’homonymie entre lui et l’attributaire du terrain, il n’y a donc aucun problème dans ledit dossier.  ‘’Encore une fois, tient-il à préciser, les questions politiques ne nous intéressent pas. Tout ce que je tiens à préciser, c’est que le terrain se trouve bel et bien dans la commune de Fann-Point E-Amitié. Ce n’est pas parce qu’on a mis ‘Plage Mermoz’ que le terrain appartient à Mermoz-Sacré-Cœur. C’est juste des appellations’’.

Et les exemples ne manquent pas, rappelle-t-il, citant le commissariat de la Médina, la place BCEAO, entre autres, qui ont la particularité de ne pas se situer dans la commune ou institution dont ils portent les noms.

Selon le sous-préfet de Dakar-Plateau, le diplomate Djibril Diallo a régulièrement acquis son terrain. ‘’Il a suivi toutes les procédures administratives requises et est en train de dérouler son projet. On ne peut pas continuer comme ça à faire éternellement de la politique politicienne, à faire du show. Ceux qui le font, soit ils ignorent les limites de leur commune, soit ils sont de mauvaise foi. Il faut revenir à la raison. Nous ne pouvons plus accepter ce genre de trouble à l’ordre public’’, commente le représentant de l’Etat.

Il s’interroge : ‘’Je me demande pourquoi il a attendu la veille de la visite de membres du gouvernement pour faire tout ce boucan ? Le chantier a pourtant démarré il y a longtemps. Pour ce cas de figure, il n’y a aucun problème, du point de vue de la régularité, je le répète.’’