Publié le 12 Aug 2021 - 18:51
REFUS DE DELIVRANCE DU RECEPISSE POUR LE PARTI FDS/LES GUELWAARS

Babacar Diop n’est pas encore un ‘’guelwaar’’

 

 Les membres du parti Forces démocratique du Sénégal (FDS/Les guelwaars) ont tenu hier un point de presse pour fustiger l’attitude du ministère de l’Intérieur qui leur refuse la délivrance de leur récépissé, sous prétexte de l’usage de la dénomination ‘’guelwaar’’. Une appellation qui, selon les services du ministère, fait référence à une appartenance ethnique ou identitaire, ce qui est interdit par la loi. 

 

La quête de reconnaissance du parti Forces démocratiques du Sénégal (FDS/Les guelwaars) risque de ne pas être un long fleuve tranquille. Après avoir introduit une demande de reconnaissance officielle de son parti depuis plusieurs mois, Babacar Diop et Cie se sont vus signifier une fin de non-recevoir, sous prétexte que la mention ‘’guelwaars’’ qui complète le nom de leur formation politique, renvoie à une appartenance ethnique ou identitaire ; ce qui est contraire à la loi.

Babacar Diop, Secrétaire général du parti, y voit une décision ‘’partisane’’. Il a tenu, hier, un point de presse, pour prononcer sur cette question. Il a affiché sa détermination à obtenir la reconnaissance de son parti FDS/Les guelwaars. 

‘’Nous avons choisi d’appeler notre parti FDS-/Les guelwaars, qui symbolise le métissage linguistique, ethnique et culturel de notre peuple. Une appellation qui fait référence à nos valeurs et traditions qui sont le socle de notre culture. Malheureusement, nous avons affaire avec un ministre de l’Intérieur qui, sur des bases arbitraires et puériles, nous refuse la délivrance de notre récépissé, au simple motif qu’on fait référence à des symboles identitaires, avec l’appellation ‘guelwaar’, clame le leader des FDS/Les guelwaars, qui précise que sa formation a rempli toutes les conditions inhérentes à l’obtention de ce fameux ‘’sésame’’.

Dans cette optique, il ne compte pas reculer d’un iota, face à cette ‘’entorse’’ aux valeurs démocratiques. ‘’Nous informons les Sénégalais que nous ne renoncerons pas à ce vocable ‘guelwaar’ qui fonde notre identité et notre idéal de justice. Ainsi, nous mènerons une lutte sur le terrain politique et devant les tribunaux, afin que la forfaiture d’Antoine Félix Diome ne puisse pas prospérer. Nos avocats vont déposer devant la Chambre administrative de la Cour suprême un recours pour excès de pouvoir’’, s’exclame l’universitaire.

Dr Cheikh Tidiane Dièye : ‘’Notre pays est tombé définitivement dans la médiocratie’’

Très en verve, l’enseignant-chercheur en philosophie compte aussi mener la bataille sur le terrain culturel, en lançant un appel aux organisations de la société civile, aux écrivains et cinéastes du Sénégal, afin qu’il s’approprie ce vocable symbole de notre patrimoine culturel. Une dénomination qui, d’après lui, témoigne aussi de l’idéal patriotique et panafricain des membres de FDS/Les guelwaars. 

Un appel qui ne semble pas être tombé dans l’oreille d’un sourd. Prenant la parole, le docteur Cheikh Tidiane Dieye, Coordonnateur du M2D, a fustigé l’attitude du ministère de l’Intérieur qu’il présente en fossoyeur de nos identités culturelles et valeurs de la République. Une situation qui, d’après le leader d’Avenir Sénégal Bi Nu Beug, sont les signes du délitement progressif de notre démocratie et de ‘’notre pays qui est tombé définitivement dans la médiocratie qui est le règne de la médiocrité’’, vocifère-t-il.

‘’Nous sommes en face d’un gouvernement qui aliène sa propre histoire et son héritage culturel, sur la base de visées purement politiciennes. Leurs arguments pour interdire le mot ‘guelwaar’ sont fallacieux et sans fondement, pour la simple raison que ce symbole transcende les ethnies et les communautés dans notre pays. Nous devons bâtir notre démocratie sur la base de nos croyances et traditions locales pour rester fidèles à la charte du Mandé de 1222. Mais je crois que le peuple vous reconnaît comme ‘guelwaar’ et vous accompagnera dans ce combat pour la reconnaissance de notre patrimoine culturel’’, conclut-il. 

Makhfouz NGOM

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