Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, les médecins chefs de région (Mcr) et les médecins chefs de district (Mcd) se sont retrouvés, hier, pour échanger sur la gestion du système de santé.

Quatre points ont fait, hier, l’objet d’une rencontre entre le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, et les médecins chefs de région (Mcr) et de district (Mcd). Il s’agit de la redevabilité dans le système de santé, la prévention et la gestion des conflits dans les formations sanitaires, l’initiative ‘’Yeksina’’ et la prise en charge des urgences.

Selon le ministre qui a présidé la cérémonie d’ouverture, quand on parle de suivi des opérations, c’est voir la pertinence de l’utilisation des ressources financières. C’est toute la question de la recevabilité des acteurs de terrain. Autre élément important, dit-il, c’est de passer en revue la chaine d’approvisionnement des médicaments, pour voir comment les acteurs qui sont à la base et qui représentent l’autorité doivent prendre en charge le dispositif pour réussir l’approvisionnement.

Autre préoccupation fondamentale : c’est la problématique des données dans le système de santé. Parce que, c’est à partir des données que le ministère apprécie les résultats du travail qu’on leur a confié. ‘’Ces données doivent non seulement arriver à temps, mais aussi de manière complète. Un système résilient est un système qui dispose de ressort en termes de prévention. Il ne faut pas être dans une logique de soin, il faut aussi être dans une logique de prévention. Les conflits se déclarent et il faut absolument qu’au niveau territorial que le médecin chef de région et celui de district se positionnent en négociateur en amont. Ce, pour qu’avant que le problème ne soit endémique, que l’on trouve des solutions’’, a-t-il souligné.

Pour lui, s’il y a un talon d’Achille du système, c’est les urgences. ‘’C’est une question qui n’est pas facile, mais je suis persuadé que, si on l’adresse correctement, elle réglera la situation des urgences dans nos pays. Les mesures à prendre seront classiques et nous sommes là pour identifier les besoins et y apporter des solutions’’, a rassuré Abdoulaye Diouf Sarr.

Entre autres, ils ont abordé aussi la question liée au bateau ‘’Mercy Ship’’ qui va arriver au mois d’août et va rester pendant 10 mois au Sénégal pour traiter des opérations très complexes. Selon le ministre, plus de 1 000 Sénégalais bénéficieront des services de ce bateau.

Les Mcr et les Mcd sont chargés aussi de travailler sur la sélection des cas qui seront traités dans le bateau. ‘’Nous en discuterons pour voir les dispositions qui sont prises au niveau du territoire, pour permettre que la sélection soit la plus transparente possible. Mais aussi que les Sénégalais qui en ont véritablement besoin arrivent au niveau de Dakar pour la prise en charge et traités dans les meilleures conditions’’.

A son avis, la réunion de coordination est importante pour la concertation et la remontée des informations territoriales, mais aussi pour permettre au ministre de donner un certain nombre d’orientations à ceux qui le représentent au niveau de l’action territoriale.

Le reste des échanges s’est tenu à huis clos, entre le ministre et les médecins. Il faudra attendre pour connaitre les conclusions de ce ‘’ndeup’’.

VIVIANE DIATTA