Publié le 27 Jan 2018 - 16:55
RENCONTRE MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE/SYNDICATS D’ENSEIGNANTS

Sawourou Sène dénonce une cacophonie

 

Les rencontres se suivent et se soldent par le désappointement des enseignants qui ne sont pas plus avancés, après la rencontre de jeudi avec le gouvernement.  

 

Une rencontre s’est tenue avant-hier entre la ministre de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public, Mariama Sarr, et les syndicats d’enseignants, conformément au souhait du Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne. Mais, une fois de plus, les syndicalistes sont sortis dépités de cette réunion. De ce fait, le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saemss), Sawourou Sène, joint par ‘’EnQuête’’, parle de cacophonie.

Selon ses explications, il n’y a pas eu de coordination entre les membres du gouvernement sur de nombreuses questions. Cela, dit-il, a rendu la tâche difficile. ‘’Dans ce genre de rencontres, il est important que les ministres se retrouvent d’abord, afin qu’ils puissent, sur chaque point, dire : voilà ce que nous proposons. Ce qui est plus grave, sur beaucoup de préoccupations, les hauts fonctionnaires qui avaient travaillé sur les dossiers n’ont pas pu se prononcer et ça donne l’impression d’une cacophonie’’, persifle-t-il.

En sus, il constate que la ministre de la Fonction publique, Mariama Sarr, ne maitrise pas certaines questions, du fait qu’elle n’était pas encore dans ce département, au moment de la signature du protocole. Ce qui lui fait dire que tant que ces gens ne prennent pas leurs responsabilités, il y aura toujours problème.

‘’Nous ne nous entendons pas avec la ministre’’

Lors de cette rencontre entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, des points ont été extirpés pour que la ministre de tutelle puisse les étudier. Ces points tournent autour de la question du corps des administrateurs scolaires, des passerelles professionnelles, les sanctions des années 2005-2016, entre autres. En somme, ceux qui relèvent de l’Education nationale.

A propos du premier point cité, le Sg du Saemss annonce qu’ils ne s’entendent pas avec la ministre, du fait ‘’que l’approche par la fonctionnalité est mise en exergue par la partie gouvernementale, alors qu’ils considèrent que c’est un accord signé. L’accord parle de la création du corps des administrateurs scolaires. De ce point de vue, il n’y a pas un consensus’’, dit-il au bout du fil.

Sawourou Sène de rappeler qu’ils n’étaient pas à la rencontre avec la ministre de la Fonction publique pour rediscuter des points, mais pour qu’il leur dise comment les matérialiser. S’agissant des passerelles professionnelles, les services du ministère, en rapport avec ceux du ministère de l’Education nationale et celui des Finances, vont étudier les postes budgétaires qu’il faut mettre en place. Sur les sanctions des années 2005-2016, il constate ‘’un recul de la part du gouvernement’’. Le syndicaliste renseigne que ‘’le ministère de l’Education nationale les a informés que le ministre de tutelle n’avait pas parlé de libeller les sanctions, mais qu’il fallait tout simplement voir les modalités de révision des décisions qui avaient été prises’’.

‘’Les enseignants se trouvent dans le flou’’

‘’Les enseignants sont dans la flou’’ parce que, signale le Sg du Saemss, l’autorité leur avait dit à Saly qu’elle allait revenir sur ‘’ces mesures’’ qui sont, à son avis, ‘’injustifiées’’. ‘’Nous avions considéré que nous n’avons fait qu’exercer un droit que la Constitution nous a donné. C’est sur cette base que nous disons que si on sanctionne un enseignant, c’est un abus’’, dénonce Sawourou.

Le Sg du Saemss évoque aussi la question liée à l’apurement des dossiers à la Fonction publique. Le nouveau directeur général de la Fonction publique, Abdoulaye Ndiaye, renseigne-t-il, a promis que tout le dispositif sera mis en place pour apurer le stock, conformément à la décision du Premier ministre. Toutefois, les enseignants attendent des mesures concrètes pour une issue heureuse des négociations.

Sawourou Sène précise que la question du relèvement de l’indemnité de logement n’a pas été abordée, car ne relevant pas de son domaine. Une autre rencontre est attendue pour poursuivre les discussions. 

AIDA DIENE

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