Publié le 21 Nov 2013 - 23:15
RENTRÉE CITOYENNE

Des «modèles de réussite» offerts aux jeunes

 

Le grand-théâtre a affiché hier le plein à l’occasion de la rentrée citoyenne initiée par «Intelligences magazine». Des exemples de «réussite» à travers des mentors dont les parcours sont couronnés de succès ont été offerts à une jeunesse venue en partage.

 

Après la rentrée académique, les potaches ont eu droit à une autre rentrée d’une toute autre nature. En effet, la directrice de publication d’Intelligences Magazine, Amy Sarr Fall, leur a offert une sorte d’amphi de rentrée libellé ‘’rentrée citoyenne’’. C'était hier au Grand-théâtre de Dakar.

Pour cette deuxième édition d'une initiative lancée l’année dernière, l'organisatrice a choisi des mentors, des hommes et femmes aux carrières atypiques et exemplaires. Des managers et leaders qui ont partagé leurs parcours et expériences avec le jeune public qui a totalement rempli la grande salle du Grand-théâtre. Des conseils ont plu dans la grande salle. Presque tous les mêmes.

Babacar et ses poussins

Revenant sur son parcours, le directeur général du groupe Sedima, Babacar Ngom, s’est offert en modèle d’abnégation. ‘’Mon père avait fini de payer mon inscription dans une université parisienne. Entre juin et septembre, j’ai changé d’avis. Mon père m’a alors donné 60 mille francs Cfa et j’ai acheté 120 poussins’’, s’est rappelé le magnat de l’aviculture locale. Et c'était parti pour une «aventure passionnante». En quelques années, Babacar Ngom s’achète un terrain à Malika et s’y installe avec sa femme, loin du luxe de la ville. Quinze ans durant, il ne vivra qu'ici, avec les siens. Puis le reste est venu.

Yaye Amy Seck face à Abdou Diouf

La réussite a donc un prix et tout ne se fait pas en un jour. C’est ce qu’il fallait comprendre dans ce success story. Et si M. Ngom avait la chance d’avoir un papa qui a pu le financer, ce n’était pas la chance de Yaye Amy Seck. Aujourd'hui fondée de pouvoir à la BCEAO, elle a offert au Sénégal son premier titre mondial toutes disciplines confondues en gagnant la médaille d’or de karaté lors d'une compétition officielle tenue en Afrique du Sud en 1996. Reçue par le Président de l’époque, Abdou Diouf, elle refuse de prendre la maison que lui offrait le chef de l'Etat en récompense. A la place, Yaye Ami Seck a préféré une bourse d'études. Pour elle, c'était le bon choix.

Après un cursus remarquable au Canada, elle obtient la reconnaissance du Charted financial analyst (CFA). Native de la banlieue, elle y a fait l’essentiel de ses études et son apprentissage en karaté. Donc, pour elle le manque de moyens matériels et financiers n'a jamais constitué une barrière pour la réussite.

«Réussir, c'est savoir ce que nous voulons» (Vera Songwé)

Mais ‘’réussir, c’est d’abord savoir ce que nous voulons’’, a rappelé Vera Songwé, directrice des Opérations de la Banque mondiale au Sénégal et mentor de cette édition de la rentrée citoyenne. Encore que la directrice d’Africa 24, Yacine Barro, un autre mentor, est d’avis que ‘’tout est possible si vous le voulez’’. Le credo pour y arriver plus facilement serait le suivant : ‘’Faire face et ne jamais abdiquer’’, tel qu’indiqué par le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, Mary Teuw Niane. D’autant plus que «le Sénégal regorge de possibilités extraordinaires à gérer», a rajouté le parrain de la manifestation, l’ancien Premier ministre Habib Thiam.

La rentrée citoyenne 2013 a été aussi l'occasion de rendre hommage à l’ancien ministre de l’Agriculture Hamath Sall, décédé il y a quelques jours en France et enterré à Dakar. Son frère, Hamidou Sall, étreint encore par la douleur, a livré un speech émouvant, les larmes en plus.

BIGUE BOB

 

Section: