‘’Dansez les arts’’, un cocktail d’artistes en création
Graffeur, danseurs et stylistes sont en atelier à l’ex BDM dans le cadre du projet ‘’dansez les arts’’. Lequel s’est ouvert hier à travers une conférence de presse tenue par les artistes aux côtés des organisateurs.
Une résidence artistique s’est ouverte hier dans les locaux de l’ex biscuiterie de la Médina. Elle rassemble des stylistes comme Baay Sooley et la promotrice de la marque ‘’miss wudé’’, un graffeur, Docta, des musiciens et des danseurs. ‘’Dansez les arts’’, est le nom de ce projet labellisé par les organisateurs du 15e sommet de la francophonie. Le projet est porté par une jeune métisse franco-sénégalaise, Sara Maurin Kane, de l’association ‘’Alizés’’.
En compagnie des artistes qui doivent prendre part à la résidence, elle a donné une conférence de presse hier dans cette friche culturelle devant recevoir ladite manifestation. ‘’Dansez les arts’’ est comme un laboratoire artistique, les artistes mettent en commun leur discipline et créent ensemble. Il me paraît intéressant d’abolir les frontières entre les différentes disciplines artistiques’’, a-t-elle plaidé. Par conséquent, c’est sur place que les œuvres seront conçues.
Les danseurs ont découvert hier les sonorités sur lesquelles ils doivent se mouvoir. Et c’est à partir de leurs chorégraphies que Docta, Cécile de miss Wudé et Baay Sooley devront eux aussi réaliser leurs œuvres. ‘’C’est aux six danseurs choisis de faire notre muse. Je n’ai jusque-là rien en tête, c’est à eux de m’inspirer et de me donner des idées’’, a déclaré Docta. Ainsi, se décline ce projet artistique qui se tient jusqu’au 1er novembre.
Dans ce genre de manifestation, une restitution des travaux est souvent faite à la fin de la résidence. Ce qui n’est pas le cas avec la présente organisation. En lieu et place est prévue la conception d’un documentaire en format 26 minutes. La pellicule sera projetée dans différents endroits après la tenue de la résidence artistique. Divers lieux sont identifiés. Il s’agit entre autres du centre culturel allemand de Dakar le Goethe institut et de quelques quartiers de Pikine et Guédiawaye.
Un projet labellisé par la francophonie chez les Allemands ? La question mérite d’être posée. Sara Maurin s’explique : ‘’ce projet est porté par une association européenne et le Goethe nous reçoit dans une dynamique d’européisation’’. Aussi, pour elle, cette résidence qui s’inscrit dans les manifestations d’environnement du sommet de la francophonie devant se tenir à Dakar les 28 et 29 novembre prochains a tout son impact. ‘’Il est important que les artistes soient associés à ce genre de manifestation. Ils y ont leur place parce qu’ils ont un rôle social à jouer’’, a conclu Sara Maurin.
BIGUE BOB