15 filles formées pour obtenir un travail décent
Le métier de domestique «emploie plus que la Fonction publique», mais les filles sont engagées sans contrat de travail ni respect des normes en la matière. Les salaires sont jugés dérisoires, variant de 5 000 à 25 000 francs (et sans doute plus) suivant l'âge et la qualification dans les tâches ménagères.
Pour lutter contre ces pratiques, la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) a ouvert un centre d’écoute de jeunes travailleuses domestiques afin de revaloriser ce travail. Sur ce, 15 filles venues de différentes régions y sont en formation pour 6 mois. Elles vont acquérir des compétences en arts ménagers, couture, économie familiale, etc., pour de meilleures conditions d'employabilité.
Selon la présidente du Comité national des femmes de la CNTS, Fatou Bintou Yafa, ''le centre permettra d'assainir le secteur et de rétablir les normes en matière de convention du travail. Il veillera à ce que chaque engagement de domestique soit l'objet d'un contrat de travail en bonne et due forme pour garantir une protection sociale et un meilleur revenu'', a expliqué Mme Yafa. Pour l'heure, c'est le centre qui loge et nourrit ses élèves pour des dépenses de 2,200 millions de francs Cfa par mois, a annoncé Fatou Bintou Yafa.
V. DIATTA