C’est parti pour 5 jours de fête
L'ouverture de la cérémonie officielle de la 30e édition du Festival international de jazz de Saint-Louis a été présidée hier par le gouverneur Alioune Badara Samb, en présence du secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, des autorités locales et de nombreux notables. Une tribune que le président de l'association Saint-Louis Jazz a saisie pour annoncer que des réflexions poussées seront engagées, dès la fin de la présente édition, pour la mise en place d’une organisation plus adaptée à son envergure.
C'est parti pour cinq jours de fête, de concerts In et Off à la place Baya Ndar (ex-Faidherbe) et dans certains coins de la vieille cité de Saint-Louis. Ainsi, le président de l’association Saint-Louis Jazz a profité de la cérémonie officielle pour se réjouir du retour au format normal de la fête du jazz. Pour Me Ibrahima Diop, la pandémie de la Covid-19 a perturbé l'organisation de l'édition 2020, mais cela n'a pas empêché le festival de maintenir le cap. "Nous sommes l'une des rares associations organisatrices d'un tel événement de dimension mondiale, à maintenir le cap depuis trente ans, malgré une césure due aux restrictions sanitaires de la Covid-19", a soutenu Me Diop. Une autre perturbation aurait été catastrophique à l’organisation et il serait très difficile au Festival de jazz de Saint-Louis de se relever, d’après lui. Raison pour laquelle, Me Diop a invité les partenaires, les acteurs et l'ensemble de la chaîne à approfondir la réflexion pour redonner une autre dimension à l'organisation.
"Le Festival international jazz de Saint-Louis dépasse largement les objectifs qui lui avaient été assignés par les fondateurs et a désormais une dimension mondiale. C'est pourquoi, au sortir de l'édition 2022, il faut engager une réflexion en profondeur avec les autorités administratives et municipales de la région, pour la mise en place d’un mécanisme plus adapté à son envergure", a déclaré Me Ibrahima Diop. Une invite à laquelle le gouverneur de la région, par ailleurs, représentant du ministre de la Culture, a fortement adhéré.
Pour Alioune Badara Samb, il faut le matérialiser avec tous les acteurs concernés. "Le festival est une aubaine pour la ville et avec plus d'organisation, il peut valoir plus de satisfaction et de retombées économiques aux populations de la région. En tout cas, l'État restera à vos côtés pour vous accompagner. D'ailleurs, malgré la situation de la Covid-19, la contribution personnelle du président Maky Sall vous est remise", a signalé le gouverneur Samb.
Il faut noter que la 30e édition du Festival international de jazz de Saint-Louis est placée sous le sceau de l'intégration sous-régionale. Ainsi, joueront aux concerts In à la place Baya Ndar (ex-Faidherbe), de grands noms de pays limitrophes dont Pedro Kouyaté, Sékouba Bambino, Nourat Mint Seymali, Djiby Diabaté, entre autres artistes pour prendre le relais via la diplomatie musicale.
IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS