Après leur élimination par la Côte d'Ivoire, les Lions n'ont pu gagner leurs matches. Tenu en échec (1-1) par le Niger en novembre dernier, le Sénégal a concédé un second nul (1-1) de suite face à la Guinée mardi passé. Selon l'ancien coach de l'Us Ouakam, Abdou Salam Lam, le but était d'entamer le reconstruction.

Le Sénégal vient de faire un autre nul (1-1) mardi face à la Guinée après celui obtenu en novembre devant le Niger. Est-ce qu'il y a une relation de cause à effet entre cette élimination par la Côte d'Ivoire et ce difficile redémarrage des Lions ?

À mon avis, les contextes ne sont pas les mêmes. Après l'élimination, le souci des dirigeants est de ne pas rater les dates FIFA, c'est-à-dire de tout faire pour faire jouer l'équipe à ces dates. Donc, quand on rencontrait le Niger, c'est le même cas que quand on a rencontré la Guinée. Pour le premier, la date FIFA était trop vite arrivée parce qu'on sortait d'une élimination, l'équipe était désorganisée et on venait de renvoyer l'entraîneur. Donc, il fallait sauver les meubles et, derrière, se réorganiser. C'est ce qu'on a fait avec Mayacine Mar qui était intérimaire. C'était déjà un match nul (1-1), ce qui était une bonne chose, parce qu'une autre défaite allait faire désordre. Pour le match de mardi, c'est un contexte différent. C'est un match de préparation. Pour l'entraîneur Giresse et son staff, c'est pour tâter le pouls de la Tanière pour mieux préparer le match contre l'Angola (23 mars, éliminatoires Mondial 2014).

Est-ce une bonne réaction de la part des joueurs avec deux nuls de suite ?

Avec deux nuls, cela veut dire qu'on se cherche, d'autant plus que ce ne sont pas les mêmes effectifs, ni les mêmes staffs et joueurs. Contre le Niger, il fallait honorer la date FIFA et face à la Guinée, c'est de relancer la reconstruction. L'objectif, ce n'était pas de gagner mais plutôt de mettre en place une équipe.

Le match contre l'Angola arrive dans un peu plus d'un mois. Que faudra-t-il faire pour remobiliser davantage les troupes ?

Cette tâche, je vais la laisser à Alain Giresse et son staff.

Revenons à la CAN. Quelle impression vous a laissé le Nigeria qui a battu le Mali (4-1) en demi-finale ?

Le Nigeria avait fini de surprendre contre la Côte d'Ivoire avec la manière et une forte impression. Aujourd'hui (hier), le Nigeria n'a fait que confirmer tout le bien qu'on pensait de lui.

Quelle est la force de cette équipe nigériane ?

C'est sa fraîcheur et son organisation, la rapidité d'exécution de ses joueurs, surtout dans le dernier tiers du terrain, la rapidité de transmission des balles. En tout cas, la vivacité des Nigérians est en train de perturber ses adversaires. La jeunesse de son équipe constitue une force aussi.

Avec ses dernières prestations, est-ce qu'il n'est pas devenu le principal favori ?

Le principal favori reste le Ghana parce que c'est l'une des équipes les plus régulières (l'entretien a été réalisé avant la match Ghana-Burkina). Sur le plan des statistiques, c'est le Ghana qui est favori après la sortie de la Côte d'Ivoire. Mais le Nigeria est une équipe bien organisée.

ADAMA COLY

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