Santé mentale
Au Sénégal, l’enquête nationale sur la santé mentale de 2023 a révélé une prévalence de burn-out chez les travailleurs de 57,5 %, a rappelé, hier, le ministre de la Santé et de l'Action sociale (MSAS), à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale à Kaolack. ‘’Sachant que la performance ne repose pas seulement sur la volonté des professionnels de bien remplir leur mission, mais aussi sur la capacité des organisations à favoriser des choix collectifs sur les priorités, une institution doit réunir les conditions pour permettre une bonne qualité du travail’’, a souligné le ministre. Selon Ibrahima Sy, sachant que 60 % de la population mondiale travaille, il est urgent d’agir pour protéger et favoriser la santé mentale au travail et prévenir les risques connexes.
"L’État du Sénégal, à travers le MSAS, compte accroître la sensibilisation pour une meilleure connaissance des facteurs déterminants d’une santé mentale optimale des employés et usagers sur les lieux de travail. De plus, avec les responsables des établissements de santé, des dispositions seront prises pour renforcer les capacités des personnels de santé et des intervenants communautaires, eu égard à la reconnaissance de symptômes et à la détection des signes d’alerte des troubles mentaux survenant au cours de l’exercice de leurs fonctions. Pour une prise en charge précoce et efficace, l’accent sera mis sur l’implication pluridisciplinaire regroupant les secteurs, les familles et la communauté", a annoncé M. Sy. "Il est temps de prioriser la santé mentale au travail". Tel était le thème de cette année.
Le ministre de la Santé et de l'Action sociale a fait remarquer que ce thème traite enfin de la problématique globale du bien-être et de la qualité de vie au travail, un domaine très peu abordé. Selon Ibrahima Sy, créer des environnements de travail sains et sûrs permet de protéger la santé mentale. Au contraire, des facteurs nuisibles à la santé, notamment la stigmatisation, la discrimination et l’exposition à des risques tels que le harcèlement et d’autres mauvaises conditions de travail peuvent significativement compromettre la santé mentale, la qualité de vie globale et, par conséquent, la participation ou la productivité au travail.