Publié le 8 May 2013 - 04:21
SCÈNE D'HOLLYWOOD À SAINT-LOUIS

 Huit personnes encagoulées attaquent une agence Western Union

Alors qu'approche le festival international de Jazz, Saint-Louis est confrontée à une insécurité émergente. Une agence Western Union a été attaquée, le vigile bastonné, mais les malfrats sont repartis bredouilles, la faute à des caisses vides...

 

Par ces temps qui courent, les populations de Saint-Louis ne dorment que d'un seul œil. Des bandits armés de pistolets et d’armes supposés de dernière génération attaquent les boutiques et institutions financières de la vieille ville. La semaine dernière, une boutique placée à l'entrée de la ville jouxtant la gare routière a été visitée par des individus qui ont tout dévalisé après avoir ligoté le propriétaire. Et selon divers témoignages recueillis auprès d'autorités compétentes, tout laisse croire que ce sont les mêmes personnes à bord d’une 4x4 blanche qui ont opéré à Léona en attaquant l’agence Western Union, à quelques jets de la maison familiale de Me Ousmane Ngom.

 

Les populations du quartier ont été réveillées par les coups de feu provenant d’armes automatiques, rappelant des scènes dignes d’un film américain, dans les rues d’Hollywood ou de Miami. C’est vers les coups de trois heures du matin que ledit véhicule, ayant à son bord huit individus encagoulés, s'est approché de l’institution financière. L'unique vigile des lieux est rapidement maîtrisé par les agresseurs. Selon nos informations, une gifle du tonnerre l'a mis à terre alors qu'il voulait dégainer son arme. Cheikh Bâ, c'est le nom du vigile, a failli passer de vie à trépas car l'un des encagoulés à l'accent peul aurait demandé son exécution, ce qui a été refusé par deux autres membres du groupe.

 

Alertés par le brouhaha, les voisins ont tenté de venir à son secours, mais ils ont rebroussé aussitôt chemin, effrayés par les crépitements des armes automatiques. Une balle a même failli toucher un jeune homme qui tentait coûte que coûte de freiner les opérations des assaillants. Une fois le gardien maîtrisé, les brigands pénètrent dans l’agence mais à leur surprise générale, les caisses sont vides. Dépités et furieux, ils en ressortent non sans re-bastonner le gardien jusqu'à le blesser à la main gauche et à la tête. Ils remontent dans leur véhicule et disparaissent dans la nature.

 

Il y a quelques jours, un vol de véhicule appartenant à la SAED avait été signalé. Cette recrudescence de l’insécurité intervient alors que Saint-Louis s’apprête à accueillir la 21e édition du festival international de Jazz prévue, du 15 au 19 mai.

 

FARA SYLLA

 

 

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