Un ultimatum lancé au Gouvernement
Le climat social risque d’être davantage tendu. Dans un communiqué de presse reçu hier par EnQuête, l'intersyndicale des travailleurs du secteur primaire a tenu à prévenir « sur une éventuelle perturbation qui pourrait surgir dans le secteur de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche ». Ainsi, ses membres ont interpellé avec insistance le ministre de la Fonction publique, M. Olivier Boucal, sur l'urgence de convoquer la rencontre du comité technique pour la mise en place des fonds communs du secteur primaire.
Ils ont rappelé que « depuis le 1er décembre 2022, l'État du Sénégal a signé un protocole d'accord avec l'intersyndicale pour la matérialisation du fonds commun, mais malheureusement, depuis plus de deux ans et demi, il n'y a aucune avancée majeure sur cette question ». Par conséquent, les signataires du communiqué exigent « non seulement sa mise en place d'ici la fin de l'année, mais aussi de continuer la discussion sur toutes les autres questions qui ont fait l'objet de deux rencontres avec M. Boucal, à savoir la génération de l'indemnité de logement et la lancinante question des contractuels pour un règlement définitif ».
Pour cette dernière, les contrats arrivent à terme en cette fin d'année. Les syndicalistes souhaitent qu’ils soient renouvelés. « Cette psychose que vivent ces derniers doit être réglée. En plus de cela, leur recrutement dans la fonction publique reste la solution durable. Cependant, si rien n'est fait dans les plus brefs délais, nous allons dérouler un plan d'actions dès le début de l'année 2025 ». Les syndicalistes comptent déposer un « préavis de grève qui sera immédiatement suivi d'une grève après son expiration, de sit-in et de marches pacifiques. Le secteur primaire ne demande rien de plus aux autorités étatiques que le respect du protocole d'accord, sinon elles seront responsables de toutes les conséquences qui peuvent arriver dans le secteur ».