Publié le 27 Oct 2022 - 01:24
SEMAINE DE LA LANGUE ITALIENNE

Slam, un art qu’on vit et ressent   

 

À l’occasion de la 22e édition de la ‘’Semaine de la langue italienne dans le monde’’, l’Institut culturel italien de Dakar présente son projet sur le ‘’Slam poésie’’ ou la poésie du slam. Élaboré par l’association Africulturban et en collaboration avec l’ONG LVIA, le programme va être déroulé du 3 au 10 novembre 2022, entre Dakar, Pikine et Thiès. Le projet fait partie de la première tournée mondiale de la poésie performative italienne. 

 

‘’Le slam est une forme d’expression artistique et culturelle très à la mode chez jeunes’’, affirme l’ambassadeur d’Italie au Sénégal. L’ayant si bien compris, avec ses services, il a décidé d’offrir aux jeunes des opportunités de s’exprimer, de faire passer des messages et d’avoir des activités qui leur permettront de s’épanouir, de vivre leur passion qui est le slam. Mais pas que.

En effet, l’un des objectifs est de promouvoir l’entente et le dialogue entre le Sénégal et l’Italie. En outre, la poésie du slam va permettre de revitaliser la poésie, en la libérant des pages de livres imprimés et de la grisaille des salles de classe, dans le but de la ramener à l’oralité. Le slam est transmis de génération en génération, comme en Afrique de l’Ouest avec les griots qui sont spécialisés dans le chant des louanges et la déclamation des récits historiques.

D’après le professeur Umberto la Torraca, ‘’le slam est un concourt de poésie dans lequel un poète récite devant un public ses poèmes. La poésie slam est née dans les années 1980 en Amérique’’. La poésie slam est une manière nouvelle de s’engager. Le slameur doit être l’auteur de son texte et avoir un thème défini. La musique n’est pas autorisée dans le slam.

Aujourd’hui, pour le développement du slam, l’Italie a mis en place une Ligue nationale du slam, qui a organisé les premiers concours en 2001. Ces concours visent à restructurer d’une manière inédite la relation entre le poète et son public. Le charme de cette forme poétique réside dans l’absence d’intermédiaire ; il n’y a rien d’autre, entre l’auteur et l’auditeur ; seule la poésie y règne. ‘’La relation entre le slameur et le public détermine souvent la recherche des jeux de mots’’, soutient le Pr. Torraca.

Cela dit, les jeux de mots sont souvent liés aux exigences rythmiques.

Pour la promotion et le développement du slam au Sénégal, une fédération a vu le jour. À la base,  ils étaient à peu 15 personnes à s’associer pour faire avancer les choses. Aujourd’hui, la fédération regroupe plusieurs passionnés de cet art.  Trois ans ont suffi pour mettre sur pied un projet de  Coupe du monde de slam qui sera organisé tous les ans dans différents pays.

L’un des artistes à avoir permis le développement de ce genre artistique au Sénégal est Matador. Il a su initier le slam ici en sortant un album avec des versions de slam et de rap pour montrer la différence entre ces deux arts, puisqu’il y avait une tendance qui voulait faire du slam une variante du rap. L’entreprise n’a  pas été difficile à mettre en œuvre. Car il n’y a pas de barrière linguistique dans ce genre. Le slam se ressent et procure du bien-être à ceux qui le pratiquent, en leur permettant de se libérer et de libérer les autres, de les faire voyager…

‘’Même s’il ne dit rien, si les gens ne comprennent pas ce qu’il dit, la façon dont il le dit fait que les gens ont des sensations’’, ajoute le professeur Mamadou Dramé. C’est pour cela que la performance est très importante dans le slam, car c’est un art qui est essentiellement oral. Le slam s’adresse à toutes les générations. On n’a pas besoin d’être un génie ou bien être très performant pour être un slameur.

Le slam démontre, par son existence et sa dévotion, les caractères indispensables de la poésie contemporaine et surtout qu’il est un art approprié dans ce contexte de troisième millénaire.

Seg Guèye et Mansour Sidibé vont devoir faire des choix cruciaux pour sauver leur réputation. Et il y a aussi Ruben, un jeune homme adopté à la naissance, qui part à la quête de ses origines.

C’est une série inspirée des réalités africaines et surtout sénégalaises. Les acteurs ont pris du plaisir à jouer. C’était très dur à réaliser, mais ils y ont mis beaucoup d’efforts et tout leur cœur, une fierté pour toute l’équipe. À l’avant-première, on a pu voir à l’écran un film captivant et intéressant qui pourrait beaucoup apprendre aux gens qui vont le suivre.

S. DIAMANKA (STAGIAIRE)

 

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