« Idrissa Seck reste mon fils malgré nos différends ! »
Révélation de taille dimanche 12 janvier à Tivaouane, alors que la cité religieuse voit le nombre de ses visiteurs croître au fil des heures et à mesure qu’approche le Gamou qui célèbre la naissance du prophète Mohamed (PSL).
Et comme d’habitude, les politiques ne sont pas en reste. Recevant une délégation de « Rewmi », l’influent numéro deux de la confrérie Tidiane, Serigne Abdoul Aziz Sy « Al Amine » a révélé qu’il est en froid avec Idrissa Seck sans flétrir le comportement de l’ancien Premier ministre, en déplorant notamment un rendez-vous manqué, ce qu’il a assimilé à un manque de respect. Depuis, le marabout refuse de recevoir le patron de « Rewmi » qu’il considère cependant « comme son fils, malgré nos différends ».
« Je lui ai fermé les portes de ma maison, parce que je voulais savoir pourquoi il m’a snobé après m’avoir promis une visite. Durant la campagne électorale, il est venu dans mes champs ; là, je n’avais pas de temps à lui consacrer. Je m’occupe de mes champs et lui de sa politique », a déclaré le guide religieux à la délégation conduite par Bathie Gadiaga, le chargé des affaires religieuses du parti du maire de Thiès.
Devant des « rewmistes » médusés par la lourdeur des attaques –certains parleraient de franchise-, la délégation a entendu des vertes et des pas mûres : « souvent Idrissa Seck se trompe dans sa façon de faire, mais personne parmi vous n’ose lui dire la vérité. Il est orgueilleux ; il ne veut pas qu’on le critique », a asséné « Al Amine ».
Pour le marabout, « il faut qu’Idrissa Seck change de méthode ; il faut qu’il reconnaisse qu’il se trompe ; il faut qu’il écoute les gens. Seul Dieu est parfait ! »