Entre réalité et confusion
Y a-t-il amalgame dans les revendications des sortants de la Faculté des sciences techniques de l’éducation et de la formation (Fastef) ? Car selon les explications que EnQuête a reçues de bonnes sources, il y a une confusion. Dans les textes, il est dit que les élèves professeurs admis au concours direct sont immédiatement affectés, alors que ceux qui ont fait la formation payante n'ont pas de garantie de recrutement direct.
Mais il se trouve que depuis plus de 8 ans, ces derniers ont toujours été recrutés par l’État à la fin de leur formation payante. ''Une habitude qui est devenue un droit aux yeux de ces nouveaux profs issus de la formation payante'', aujourd'hui au nombre de 457. Cette situation a fait qu'ils revendiquent une affectation au même titre que les 234 issus du concours direct. S'agissant de la situation de ceux qui sont sortis du concours direct, nos interlocuteurs pensent qu'il faut l'arbitrage du doyen de la Fastef.
''Le doyen de la Fastef et le recteur doivent apporter des éclairages sur la lettre dont parle le ministre de l'Éducation nationale. Ils doivent être les arbitres de ce problème, parce que l’État est en train de se désengager. Le doyen a dit qu'il n'a jamais reçu cette lettre, maintenant il n'a qu'à faire sa déclaration publique ainsi que le recteur'', indique une de nos sources. Pour elle, il y a une ''zone d'ombre'' et aucun des deux camps ne veut exhiber cette supposée lettre. ''Cela rend la situation plus difficile.
Ces élèves ont besoin de preuves, que la preuve leur soit donnée s'il y en a. Après, c'est à l’État de réparer tout cela en prenant des dispositions par des textes clairs pour ne pas que cela se répète''. Ces élèves professeurs ont suspendu leur grève de faim après leur rencontre vendredi avec le ministre conseiller du président de la République, Makhmout Saleh. Ils devraient être reçus demain (mardi) par le Premier ministre Aminata Touré. Depuis un mois, tous les sortants de la Fastef revendiquent leur affectation, et ont entrepris plusieurs actions (sit-in et grève de la faim) en vue de faire plier le gouvernement.