Publié le 15 Apr 2013 - 13:37
TRAQUE DES BIENS MAL ACQUIS

Le rouleau compresseur est en marche contre Karim Wade

 

Le fils de l'ex-chef de l'État a rendez-vous aujourd'hui avec le Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite. Un jour de vérité pour Karim Wade qui a la périlleuse tâche de justifier sa fortune affolante estimée à 694 milliards de francs Cfa.

 

Karim Wade devra s'employer pour convaincre la justice sénégalaise qu'il n'a pas pillé les deniers publics et qu'il ne s'est pas enrichi de manière illicite. La notification de mise en demeure de justifier ses biens lui a été adressée le vendredi 15 mars 2013 par le procureur spécial Alioune Ndao. Le délai imparti de trente jours pour prouver l’origine licite des richesses qui lui ont été attribuées, au terme d’intensives investigations par les gendarmes de la Section de recherches de la gendarmerie, s'est écoulé.

Malgré l'assurance de ses avocats qui ont communiqué à profusion sur les accusations portées contre lui. Notamment en essayant de démonter le dossier Dubaï Port World. Toutefois, on croit comprendre que les jeux sont faits pour Karim Wade. Selon des sources proches du dossiers, les enquêteurs ont sur lui des dossiers qui ne figurent pas dans la mise en demeure. Il s'y ajoute, le travail de fourmi des américains et les résultats donnés par les réquisitions sur son téléphone qui a été pisté.

 

Outre DPW, Karim Wade est particulièrement attendu sur le dossier de Aviation Handling Service (AHS), une structure d'assistance au sol. Des sources proches de l'enquête affirmaient avec force, il y a quelque temps, que ''toutes les sociétés offshores intervenant dans les secteurs portuaire et aéroportuaire sont liées par des témoignages et des documents à Karim Wade, Ibrahim Abou Khalil dit Bibo Bourgi et Pape Mamadou Pouye''. Elles citaient entre autres, les témoignages de la notaire Maître Tamaro Seydi et de l’expert comptable Mansour Gaye. En outre, les relations entre Karim et Bourgi, considéré comme un de ses prête-noms, ne seraient plus au beau fixe. Elles seraient même conflictuelles, dit-on.

 

 

Autant dire que les perspectives sont peu réjouissantes pour Karim Wade qui sera suspendu à la décision du procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite, après le dépôt de ses réponses. L'éventualité que son dossier soit classé sans suite ne peut être écartée. Cependant, au cas où le procureur spécial Alioune Ndao décide de retenir des charges contre lui, la commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite pourrait rapidement ouvrir une information, après que le procureur spécial a envoyé un réquisitoire introductif. En cas d'inculpation, Karim Wade pourrait bien atterrir à Rebeuss. Toutefois, en temps qu'ancien ministre, le sort de Karim Wade pourrait bien être mis entre les mains des députés qui auront à voter une résolution de mise en accusation. Ce qui voudra dire que le procureur spécial aura conclu que l'ancien ministre de l'Énergie est passible de la Haute cour de justice.

 

 

Aujourd'hui, il est clair que l'ex-ministre de la Coopération internationale reste un morceau de choix dans cette traque des biens mal acquis dont gouvernants et populations attendent des résultats probants. Karim Wade est surtout la figure de proue de cette clique de responsables politico-affairistes qui ont géré ce pays, pendant plus d'une décennie, avec le résultat que l'on connaît. Son père Abdoulaye Wade qui fait un lobbying intense pour lui éviter la prison devrait s'employer davantage, car, les carottes semblent cuites.

 

 

Gaston COLY

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