UGB
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A l'université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, étudiants et travailleurs du Centre régional des œuvres universitaires (Crous) se regardent en chiens de faïence. "Les vieilles habitudes ont encore refait surface à l'UGB, notamment avec les étudiants et plus particulièrement les membres de la commission sociale qui ont agressé des agents du Crous", s’est insurgé le secrétaire général du Syndicat des travailleurs des établissements scolaires et universitaires (STESU- CNTS), Ibrahima Sarr. Il se prononçait lors de l'Assemblée générale convoquée hier mercredi par le Collectif des délégués du personnel. Devant un parterre de travailleurs, il a dénoncé les actes de vandalisme et d'indiscipline des étudiants. Selon lui, des étudiants, prétextant avoir des problèmes avec la direction du Crous, sont allés réquisitionner les clés des chambres du nouveau bâtiment pour les donner à leurs camarades.
"Les membres de la commission sociale ont brutalisé des chefs de village et ont pris les clés avant de se charger de les distribuer", a-t-il soutenu. Les syndicalistes qui se sont succédé sur la tribune ont tous affirmé qu'à l'UGB, les étudiants font la loi. "Ils se substituent à l'administration pour héberger les autres étudiants", ont dénoncé les secrétaires généraux des syndicats. Face à la situation, les délégués ont décidé alors d'arrêter le travail pour deux jours. Ils soutiennent que c'est un premier acte posé pour pousser l'employeur à garantir leur sécurité sur les lieux de travail.
Ainsi, ces derniers lancent un appel au directeur du Crous et au recteur avant d'interpeller le ministre de tutelle. "Ce qui existe à l'UGB n'existe nulle part ailleurs. Les étudiants emploient la force à la place du dialogue", a dit Abdoulaye Ba du collectif des délégués. Son camarade Ibrahima Sarr dira que trop, c'est trop. "Si rien n'est fait pour stopper ces gens-là, et ceci de manière définitive, le pire risque de se produire à Sanar’’.