Le test ADN qui pourrait tout changer

Plongé dans une sombre affaire de viol sur mineure, G. Sène, un maçon de 35 ans, comparaît devant la Chambre criminelle de Dakar. Incarcéré depuis 2021, il est accusé d’avoir abusé d’une adolescente de 12 ans, qui aurait donné naissance à une petite fille, en novembre 2022.
Hier, lors de l’audience, l’homme a fermement nié toute paternité. ’’Je ne suis pas le père de cet enfant’’, a-t-il répété, face aux juges. Pourtant, la mère, A. Ng., a soutenu le contraire, affirmant n’avoir jamais eu de relations avec un autre homme. La jeune femme, aujourd’hui mère, a livré un témoignage poignant devant la chambre criminelle. Elle a raconté s’être rendue chez G. Sène pour une question liée à leur association. Mais les événements ont pris une tournure tragique. ’’Il m’a frappée puis violée. Quand j’ai repris connaissance, il était presque minuit’’, a-t-elle déclaré, évoquant des traces de sperme sur son pantalon.
Le lendemain, selon elle, son agresseur a tenté de lui faire avaler des comprimés qu’elle a refusés. Elle a assuré également avoir repoussé ses avances auparavant.
Face à ces accusations, G. Sène a maintenu ses dires. Il a affirmé être innocent. ’’Je ne l’ai jamais violée et cette enfant n’est pas la mienne’’, a-t-il insisté.
Cependant, la présidente de la chambre a rappelé une incohérence dans sa défense. En effet, lors de l’enquête, il a d’abord nié toute relation, avant d’évoquer un rapport consenti. Pour trancher ce litige, le parquet a proposé un test financé par l’accusé lui-même, comme solution. Ce dernier a accepté, bien que ses avocats aient plaidé pour une prise en charge par l’État.
L’affaire pourrait connaître un tournant décisif d’ici le 8 juillet, date à laquelle les résultats de l’ADN pourraient être connus. En attendant, le doute persiste et la justice devra démêler le vrai du faux dans cette affaire.
MAGUETTE NDAO