Les fauteurs de troubles seront sanctionnés, avertit Alioune Sarr
Les fauteurs de troubles qui sèment la violence dans les stades lors des combats de lutte ou des face-à-face entre lutteurs ''seront identifiés et sanctionnés sans état d’âme'', a averti dimanche Alioune Sarr, le président du Comité national de gestion (CNG).
‘’Les fauteurs de troubles seront identifiés et sanctionnés sans état d’âme. Les structures qui encadrent ces fauteurs de troubles seront aussi sanctionnées’’, a dit M. Sarr qui était dimanche l’invité de l’émission Opinion sur Walf TV (privée).
Le président de l’instance qui gère la lutte sénégalaise a promis de sévir sous peu, pour mettre fin aux violences qui gangrènent ce sport. ‘’Nous allons, en bon chirurgien que je suis, inciser l’abcès pour faire de telle sorte que la gangrène soit amputée du reste du corps pour permettre à ce corps de continuer à vivre’’, a soutenu Dr Alioune Sarr.
Le président du CNG n’écarte pas des sanctions extrêmes jusqu’à la radiation de certains acteurs de la lutte, une fois que les responsabilités seront situées à tous les niveaux. ‘’C’est une hypothèse à ne pas écarter. La radiation, pourquoi pas ? Nais nous sommes une équipe qui fonctionne et nous allons statuer sur tout cela’’, a-t-il promis, tout en se gardant de préciser la nature des sanctions prévues.
Pour lui, la survie de la lutte dépend des mesures que son instance aura prises à l’encontre des fauteurs de troubles. ‘’Nous ne devons pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Je ne parle même plus de branche, mais nous sommes en train de scier le tronc (…). Si nous voulons que la lutte survive, il faut qu’on prenne les mesures qui s’imposent’’, a souligné M. Sarr.
‘’Avant de soigner, il faut diagnostiquer, les responsabilités doivent être situées à tous les niveaux en commençant par la base. La violence est le fait d’abord des écoles et écuries de lutte, ensuite le problème de l’encadrement enfin le problème de l’argent’’, a analysé le président du CNG.
Selon lui, ''l’hypermédiatisation'' n’est pas étrangère à la violence dans le milieu de la lutte. ‘’La presse a beaucoup apporté au développement de la lutte mais elle ne participe pas à calmer la violence en mettant en exergue certaines images’’, a-t-il déploré.
L'arène a été particulièrement marquée par des scènes de violence au cours de la saison 2012. Les derniers actes de violence ont été enregistrés, vendredi soir dans les locaux de la RTS, après le face-à-face entre Boy Niang 2 et Zoss. Ce dernier a été blessé d'un coup de gourdin de son adversaire, avant d'être évacué aux urgences pour des soins.
APS