L'Etat promet une augmentation de budget
VIVIANE DIATTA
''Élimination de la transmission du Vih de la mère à l'enfant''. C'est le thème de la journée mondiale de lutte contre le Sida célébrée samedi dernier. A cette occasion, les acteurs ont révélé toutes les contraintes financières qui les empêchent de trouver des solutions urgentes pour éradiquer la pandémie.
Selon le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Eva Marie Colle Seck, il est inacceptable que le Vih tue encore alors que ''nous disposons des moyens scientifiques. Le budget de 1,5 milliard destiné à l'achat des antirétroviraux sera augmenté pour sauver des vies. Nous allons nous battre pour qu'il soit augmenté car il est inacceptable que des enfants meurent à cause du sida. On ne veut plus voir un enfant naître avec le Vih'', a dit Mme Seck.
Pour ce faire, un plan national de lutte contre le Sida combinant plusieurs axes a été lancé. Il s'agit, entre autres de : la réduction de la survenue de nouvelles infections parmi les femmes en âge de procréer ainsi que chez leurs partenaires, la prévention des grossesses non désirées chez les femmes séropositives à l'infection au Vih, la réduction de la transmission mère-enfant, l'offre de traitement et soutien appropriés aux mères séropositives, à leur progéniture...
De son côté, la présidente de l'Association nationale des sages-femmes du Sénégal, Marième Fall, a recommandé le dépistage des couples. ''Les conjoints doivent être indulgents. Qu'ils laissent les femmes se faire dépister. Il n'est pas acceptable qu'une femme meurt en donnant la vie... Dans les pays africains, il est important de penser aux couples, car la transmission se fait essentiellement dans les couples'', a indiqué Mme Fall.
Une thèse confirmée par une étude effectuée au Sénégal qui montre que 60% des nouvelles infections se passent chez les couples hétérosexuels, et 59% des personnes vivant avec le VIH sont de sexe féminin.